En défense, l’envergure a pris le pas sur la taille

« C’est un sport de grand. » C’est probablement l’une des phrases les plus répétées sur le basket. Si ce théorème a depuis longtemps été démonté, un nouvel élément est venu s’imposer dans le monde professionnel : l’envergure.

Nul besoin d’être un géant pour avoir une large envergure, même si ça aide. Rudy Gobert, par exemple : 2m16 et 2m36 d’envergure – le record en NBA actuellement.

« Ça fait la différence, surtout en défense », explique le pivot du Jazz. « On peut dévier des passes ou contrer des shoots. »

Et si cela a toujours été le cas pour les intérieurs, l’envergure est surtout devenue un paramètre important chez les extérieurs désormais. Les Knicks, par exemple, cherchent un ailier avec ce genre de qualités physiques. Pour les références du moment, il suffit de penser à Kevin Durant (2m26) ou Giannis Antetokounmpo (2m21).

« Vous ratissez large », raconte l’ailier des Warriors. « Je ne suis pas rapide latéralement, je ne suis pas athlétique, mais je compense avec mon envergure. Il y a d’autres joueurs ainsi, Draymond Green est petit, sous-dimensionné pour un intérieur, mais il peut défendre sur beaucoup de joueurs. Ses bras sont longs et il peut aussi bien contrer un joueur près du cercle que de voler un ballon sur un dribble. »

Les Warriors ont ainsi démontré qu’avec des arrières ou des ailiers, ils pouvaient défendre face à n’importe quel cinq.

« C’est bien plus important que la taille », estime Steve Kerr. « Si votre envergure est plus grande que votre taille, c’est un peu anormal. La plupart d’entre nous possèdent à peu près la même proportion, c’est la règle générale. Beaucoup de joueurs de basket ont une envergure plus importante. Et ils peuvent mettre ainsi leurs mains sur les balles. Je crois beaucoup en ça. »

Et la NBA de plus en plus.