Gilbert Arenas n’est plus du tout marrant

On avait connu l’Agent 0. Un type drôle et sympathique qui se jouait des codes ou de son image. Un sacré basketteur aussi. On l’avait perdu au fil des blessures et d’une mauvaise blague qui lui a coûté une saison pleine. Hier, on a retrouvé un Gilbert Arenas différent.

Renfermé, triste, il ne communique quasiment plus avec la presse et réserve ses rares sourires à ses coéquipiers. Son retour à la compétition aurait dû le remplir d’émotions. Mais non, rien.

« J’ai perdu tout sentiment il y a longtemps, » a-t-il déclaré.

Arenas veut désormais « être sérieux » car il a atteint le « point où les gens vont analyser tout ce que je fais juste parce que j’ai eu des problèmes. »

Et les Wizards ?

« Vous devez toujours reconstruire une équipe autour d’un meneur et d’un intérieur », explique-t-il avant de mentionner le nom de John Wall puis ceux de JaVale McGee, Andray Blatche et Yi Jianlian. Jamais le sien. « Ils ont d’excellents joueurs ».

Ils… L’ex-Agent 0 veut désormais remplir son rôle sans s’attacher à l’équipe, ni même à la ville.

« Je vais rentrer les tirs ouverts, enseigner à John quelques aspects du jeu et peut-être partir, tourner la page. Désormais, c’est la ville de John. Je ne suis pas là pour combattre quelqu’un. Je suis juste là pour jouer à ses côtés. Il est Batman et je suis Robin. »

Et Arenas de comparer la situation avec sa propre arrivée à Washington, quand Larry Hughes lui a cédé la place de franchise-player.

Non, Gilbert Arenas n’est plus du tout marrant. D’ailleurs, il ne sourit même plus sur les photos officielles. Et l’aumônier d’Orange mécanique de déclarer : « Quand un homme cesse de choisir, il cesse d’être un homme ».