Kendrick Perkins veut s’offrir une dernière danse

Actuellement en balance dans l’effectif des Cavaliers, Kendrick Perkins ne serait pas contre une nouvelle aventure longue en playoffs. Comme en 2015 arrivé sur le tard, Perkins espère pouvoir rallier les finales NBA aux côtés de LeBron James.

Et pour le coup, à 32 ans, Perkins a le profil idéal du vétéran qui met tout le monde d’accord quand une révolte éclate. Demandez à Paul Pierce…

« Kevin [Garnett] me demandait ce qui n’allait pas avec Perk et s’il allait se battre avec lui s’il rejoignait l’équipe. Je lui ai dit que non : tu ne te rends pas compte combien il t’admire. Kevin n’arrivait pas à y croire. Dès qu’ils ont été ensemble, c’était comme un grand frère qui protégeait son petit frère. »

Dur à cuire également, Kevin Garnett s’est rapidement lié d’amitié avec Perk. Et pour cause, les deux hommes partagent bien davantage qu’une raquette chez les Celtics…

« J’ai posé la question à Paul », confirme Garnett sur Sports Illustrated. « Je n’étais pas vraiment inquiet mais je voulais savoir ce qui se tramait, gérer ce qu’il y avait à gérer. On s’est assis et on a discuté. Dès le premier jour, on est les meilleurs amis du monde. On était sur la même longueur d’ondes. Je n’aime pas les gars qui ne bossent pas ou qui se plaignent. Perk est comme moi à ce niveau-là. On est des bosseurs, on n’abandonne jamais. »

Champion en 2008 avec les C’s, Perkins a malheureusement été échangé trois ans plus tard à Oklahoma City. Et chez le Thunder comme à Boston, le rugueux pivot a déteint sur ses coéquipiers sans tarder. Perkins ne minaude pas : il va droit au but.

« A notre premier shootaround, je suis allé voir Durant et Westbrook qui se marraient et je leur ai dit : écoutez-moi vous, concentrez-vous un peu ! Ils ont répliqué quelque chose et ont réagi vite fait. Mais on n’a jamais eu de problèmes depuis. »

« Il m’a filé 1000 dollars pour lui chercher un café… »

DeAndre Liggins, un journeyman passé par le Thunder, peut attester de la générosité sans égal de Perkins.

« Quand je suis arrivé à OKC, je suis allé au magasin pour lui. Et il m’a donné un paquet de fric sans aucune raison. « Va au Starbucks pour moi et ramène moi un café » et il m’a filé 1 000 dollars en me disant de garder la monnaie ! »

Inspirant la terreur sur les parquets, avec son physique de panzer et sa mentalité de destroyer, Perkins est de l’avis de tous, un gentil ours en peluche en dehors des planches.

« Perk est probablement un des derniers vétérans de l’ancienne école qui a appris des vétérans et continuent de donner aux plus jeunes. Il est comme ça. On retient tous ce regard effrayant sur son visage, il fait peur à tout le monde sur le terrain, mais à côté, tous ses coéquipiers l’adorent », conclut Pierce.

A 32 ans, et avec des jambes qui ralentissent la cadence chaque année, Perkins sait bien que sa carrière NBA tire sur sa fin. Du coup, le pivot pense déjà à sa reconversion.

« J’aimerais bien devenir coach quand j’aurais fini ma carrière. Je sais que beaucoup de GM apprécient mes connaissances. J’aurai pas mal d’options. Et j’appellerais sans aucun doute Oklahoma City. »

Formé aux joutes défensives au contact d’Al Jefferson à ses débuts en NBA en 2003, Perkins a ensuite suivi un cours intensif auprès de Kevin Garnett. Depuis, il a transmis ses leçons bien apprises du côté d’Oklahoma City mais également à la Nouvelle Orléans à Anthony Davis. Désormais à Cleveland pour un ultime tour de piste, Perkins n’aura jamais peur d’utiliser sa voix. Une voix qui porte loin !