Al Horford a pris la relève de Kevin Garnett

Très bon depuis le début des playoffs, Al Horford a réussi un premier pari avec cette première saison à Boston : faire passer le premier tour aux Celtics. La dernière fois, c’était en 2012 et à l’époque, ils avaient poussé LeBron James et le Heat jusqu’au Game 7 de la finale de conférence. De cette sublime équipe, championne en 2008, il ne reste qu’Avery Bradley…

L’arrière est donc pertinent quand il s’agit de comparer les deux formations, mais c’est surtout la filiation entre Kevin Garnett et Al Horford qui semble intéressante. Les deux joueurs partagent de nombreux points communs : le même poste, quasiment les mêmes statistiques sous les couleurs de Boston, et un impact certain sur leur formation.

« Al Horford est à l’aise avec lui-même », explique Avery Bradley au site de la NBA. « J’ai toujours dit que le gars le plus à l’aise possible, c’est celui qui se fout de ce que les autres pensent. Il bosse chaque joueur, il est professionnel et fait le maximum pour son équipe. »

On pourrait reconnaître Kevin Garnett dans ces propos. Le meilleur défenseur de la saison 2008 a compilé 15.7 points et 8.3 rebonds de moyenne en six saisons avec Boston. Des statistiques loin de ses immenses standards des années à Minnesota mais son influence fut mentale et technique. Il a changé la culture des Celtics dès son arrivée.

Son impact va au delà des statistiques

Exactement ce qu’Al Horford est capable de faire, dans un registre plus taiseux et feutré que le « Big Ticket ».

« On ne prend pas un joueur qui tourne à 14 points de moyenne pour s’attendre à ce qu’il en inscrive 25 », estime Danny Ainge. « On ne prend pas un gars qui tourne à 20 home-run pour qu’il en frappe 40. On savait ce qu’Al était, et il est, je pense, meilleur qu’on ne l’avait imaginé. Ce n’est pas une coïncidence si Avery Bradley, Isaiah Thomas et Jae Crowder ont réussi leur meilleur saison en carrière. Al Horford y est pour beaucoup. »

Il n’y a donc pas tromperie sur la marchandise.

« Avec sa générosité contagieuse, il disperse un état d’esprit de gagnant », raconte Brad Stevens. « Gagner est tout ce qui importe et cela dépasse les statistiques. Il est ainsi depuis longtemps et c’est pour cela qu’on le voulait tellement. »

Scott Brooks, qui affronte Horford dans le second tour des playoffs, reconnaît les talents de l’ancien Hawk, qui tourne à 17.3 points à 70% de réussite au shoot, 7.7 rebonds et 5.3 passes de moyenne face aux Wizards.

« Il est un des meilleurs à son poste, si ce n’est le meilleur », avance le coach de Washington. « Si on regarde uniquement les statistiques, alors on se trompe. Il réussit des actions qui comptent, compile toutes ces choses intangibles qui font gagner des matches, qu’il effectue à chaque match, soir avec ou soir sans. S’il souhaitait vraiment marquer 20 points match, il le ferait. Mais il veut simplement gagner. »

Comparaison n’est pas raison mais, encore une fois, ces déclarations seraient aussi adaptées pour Kevin Garnett…

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.