Après Grant Hill il y a quelques jours, c’est au tour d’Hakeem Olajuwon de vanter les mérites de la NBA d’aujourd’hui, et plus particulièrement cet avénement du « small ball ». Alors même qu’il fait partie du Top 5 des meilleurs pivots de l’histoire, l’ancien intérieur des Rockets adore le basket d’aujourd’hui.
Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il permet aux intérieurs de développer leur jeu et de sortir de la raquette.
« Les gens me demandent parfois si c’est la fin de l’époque de domination des intérieurs, et ils se demandent si le small ball va transformer la NBA en un championnat d’arrières shooteurs. Mais si vous ne regardez que Stephen Curry et Klay Thompson, vous ratez l’essentiel. Ces deux joueurs sont uniques, mais ce n’est pas la norme. Le small ball fait briller des arrières traditionnels, mais pour moi, il a surtout permis de libérer les intérieurs de leurs tâches habituelles. Ils ne sont plus coincés dans la raquette. »
Draymond Green ? Une version XXL de Gary Payton
Pour lui, le « small ball » dépoussière le basket, et fait exploser l’idée que chaque joueur est lié à une position : meneur, arrière, ailier, ailier-fort et pivot.
« Le small ball n’éliminera pas les intérieurs mais il pourrait éliminer nos vieilles idées sur les positions » écrit-il dans sa chronique sur Player’s Tribune. « Tout le monde adore comparer les époques, mais il est possible que les intérieurs d’aujourd’hui possèdent plus de qualités pour être des joueurs plus complets qu’avant. Regardez des joueurs comme Draymond Green et LaMarcus Aldridge dans ces playoffs. Je suis en admiration devant leur capacité à jouer arrière et pivot en même temps. »
Pour Aldridge à l’arrière, on a quelques doutes, mais comme « The Dream » s’est toujours considéré comme un arrière dans un corps de pivot, il aurait aimé jouer à cette époque.
« J’adorerais la NBA d’aujourd’hui… C’est comme lorsque j’étais freshman à l’université. Je ne savais pas ce que c’était un pivot, et je disais que j’étais un arrière. Je ne voulais pas avoir de position fixe. Ça me fait presque regretter de ne pas jouer aujourd’hui.
J’ai juste de la peine pour ceux qui défendent sur Draymond Green. On dirait un Gary Payton de 2m08. Malgré toutes ces années, je n’ai toujours pas trouvé comment Gary parvenait à nous faire aussi mal. Dans les années à venir, combien de joueurs de ce type aura-t-on ? Je n’en sais rien mais je serai un observateur attentif. »