Sur les conseils de Kobe Bryant, Kyrie Irving est prêt à se comporter en leader

Pour Kobe Bryant, les conflits et les tensions n’ont jamais été nuisibles dans un groupe. Au contraire, elles peuvent même être source de bons résultats, et c’est ce qui a sans doute permis aux Lakers de réaliser le triplé au début des années 2000. Michael Jordan pourrait aussi en témoigner, lui qui prenait un certain plaisir à humilier ses coéquipiers.

A Cleveland, ce type de joueur n’existe pas, et pour Kobe, c’est à Kyrie Irving de jouer ce rôle.

« Il faut des conflits en interne, et il faut être capable de vraiment piloter ces choses » a-t-il expliqué sur ESPN après avoir croisé la route des Cavaliers. « A Cleveland, c’est difficile de dire qui pourrait être cette personne. Pas LeBron qui est quelqu’un qui rassemble. C’est naturel chez lui, et il est phénoménal pour ça. Mais il faut quelqu’un capable de créer cette tension, et peut-être que c’est Kyrie. »

Qu’en pense le meneur des Cavs ?

« C’est en moi, et je suis d’accord avec ça » a-t-il répondu samedi. « Kobe est l’un des plus grands joueurs de l’histoire, il a gagné des titres d’affilée, et il est le type de joueur capable par la voix de mobiliser les autres. Je dois être capable d’être l’autre leader de l’équipe, aux côtés de LeBron. Je suis clairement d’accord avec ce que dit Kobe, et c’est ma personnalité. Ça m’a pris des années pour acquérir le respect de mes coéquipiers. »

« Je dois faire plus vieux que mon âge »

A 24 ans, Irving en termine avec sa 5e saison chez les pros, et il est temps d’abandonner son étiquette de « jeune vedette ».

« Il faut que je murisse rapidement, surtout avec cette équipe. Il faut que je fasse plus vieux que mon âge, et c’est un apprentissage permanent depuis le retour de LeBron. Tout n’est pas parfait, et j’ai fait beaucoup d’erreurs. Mais je suis prêt à assumer ce rôle. »

Si Irving n’a jamais pu se comporter en leader, c’est parce qu’il évolue dans l’ombre de LeBron, mais aussi parce qu’il a cumulé les pépins, débutant par exemple cette saison fin décembre…

« On n’a pas un parcours typique. On a fait des changements très importants. On a eu des blessures. On a eu beaucoup de choses qui ont stoppé notre progression, et nous ont empêchés de progresser aussi vite que les autres. Je pense à Golden State et San Antonio dont la progression est continue avec un gain de cohésion année après année. »

Les Warriors et les Spurs s’appuient sur un groupe qui évolue peu d’année en année, et cette patience et cette confiance dans un groupe sont aussi peut-être ce qui manque aux Cavaliers.