Jeune candidat à la présidence de la fédération russe de basket, Andreï Kirilenko ne chôme pas depuis sa retraite sportive. Déterminé à apporter un souffle nouveau à une fédération minée par la corruption et une mauvaise gestion, l’ancien joueur du Jazz veut surtout ramener son sport en haut de l’affiche dans son pays natal.
« Il y a encore deux ans, le basket était le troisième ou le quatrième sport le plus populaire en Russie, » confie-t-il à ESPN. « Maintenant, je pense que ce doit être le septième. Je veux que le basket soit populaire et soit dans chaque maison de notre pays. »
« J’aimerais que nous puissions choisir parmi 300 joueurs pour la sélection nationale »
Localement, Andreï Kirilenko se confronte à une vieille garde prête à tout pour conserver la main sur la fédération. Critiqué pour ses connivences avec les États-Unis (il dispose d’un passeport américain), l’ancien All-Star délaisse la lutte frontale pour mieux se concentrer sur son programme.
« Aujourd’hui, au moment de constituer la sélection nationale, nous choisissons entre 20 ou 30 joueurs, mais je veux un nombre plus important de candidats. J’aimerais le porter à 300, afin que nous ayons l’embarras du choix, » dit-il en mettant l’accent sur le développement de la jeunesse, et non du basket professionnel. « Ce serait comme réparer le toit alors que les murs et les fondations ne sont pas là. »
Soutenu par l’ancienne joueuse WNBA et candidate vaincue (mais réhabilitée par la justice russe) Svetlana Abrosimova, Andreï Kirilenko a ses appuis. La question est désormais de savoir si sa notoriété, son programme et son camp de supporters suffiront face aux vieilles habitudes russes et à ce sujet, rien n’est moins sûr.
« Je suis convaincue que nos adversaires préparent quelque chose. Ils ont été très calmes ces derniers jours, » s’inquiète Svetlana Abrosimova.
Le vote de mardi permettra de tirer les choses au clair une bonne fois pour toutes.