Pour Willis Reed, Phil Jackson s’y prend de la bonne façon pour reconstruire les Knicks

Certes, le plan A des Knicks n’a pas fonctionné (le plan B non plus d’ailleurs) et Carmelo Anthony ne partagera peut-être pas cet avis, mais au final, Phil Jackson s’en sort assez bien dans cette free agency.

Le « Zen Master » a vite compris qu’il allait sans doute s’épuiser à courir derrière une star qui ne viendrait pas et qu’il valait donc mieux construire en pensant à long terme. C’est moins sexy, mais au moins ça peut marcher.

« La plupart des médias parlent de « Big Three » mais il vous faut neuf ou dix gars capables de jouer, » rappelle Willis Reed, ancien coéquipier de Phil Jackson aux Knicks et présent lors des deux titres de la franchise. « Ils doivent tous être capables d’apporter quelque chose à un moment du match. Un « Big Three » ne fait pas tout. Aussi bons que Stephen Curry et ses coéquipiers aient été cette saison, le joueur ayant le plus contribué en playoffs pour eux fut Andre Iguodala. »

Très enthousiaste à l’idée de voir Robin Lopez (27 ans) débarquer à Big Apple pour combler les énormes lacunes défensives de l’équipe, Willis Reed défend aussi les choix de draft de Phil Jackson qui, pour lui, s’avèrent parfaitement logiques au vu du recrutement qui a suivi.

« Certaines personnes disent que les Knicks ne se sont pas bien débrouillés à la draft mais Jerian Grant [échanger contre Tim Hardaway Jr] me plait et de ce que j’ai vu, ce gamin sait shooter. Il faut bien commencer quelque part. Ils ont aussi obtenu un joueur de 7 pieds qui sait shooter à 3-points et qui mettra ses lancers-fancs. Avec eux, Phil a fait venir des joueurs d’attaque et maintenant, il fait venir des défenseurs. »

Willis Reed : « Pour un jeune garçon, à New York, ça va être vraiment très difficile »

Au final, avec Jose Calderon, Arron Afflalo, Carmelo Anthony, Kristaps Porzingis et Robin Lopez, les Knicks pourraient ressembler à quelque chose l’an prochain, à condition de compléter encore le banc, mais aussi de laisser le temps à Kristaps Porzingis de se familiariser avec la NBA.

« Porzingis a 19 ans. Moi, je suis resté à l’université. J’ai eu mon diplôme et ensuite je suis passé pro et je peux vous dire que les qualités athlétiques de ceux contre qui je jouais, ça n’avait plus rien à voir avec mes adversaires de l’université. J’ai dû vraiment travailler pour devenir plus fort et plus intelligent. C’était dur d’avoir 22 ans, alors 19 ? »

Hué lors de la draft, Kristaps Porzingis devrait effectivement connaitre des débuts difficiles et Willis Reed ne lui promet pas autre chose.

« Pour un jeune garçon, à New York, ça va être vraiment très difficile car les gens pensaient durant toute la saison que nous allions avoir le premier choix et qu’il allait nous amener au titre dès la première année, mais ça n’arrivera pas. »