Paul Pierce fâché contre les back-to-back

À 37 ans, l’organisme de Paul Pierce ne répond évidemment plus de la même manière que lors de ses jeunes années. Depuis le début de saison, les Wizards ont déjà disputé deux back-to-backs en six matchs. Si l’ailier a bien répondu la première fois, il s’est fendu d’un match délicat contre les Pacers avec un 3/11 aux tirs (dont 0/4 derrière la ligne à trois points). Clairement, le champion NBA 2008 pointe du doigt la répétition des matchs, nuit après nuit.

« Je préférerais plutôt jouer tous les autres jours. Je veux dire que c’est dur, surtout quand on joue autant de matchs, 82. On prend l’avion… Les gens ne comprennent pas que c’est laborieux. On rentre à la maison, on atterrit à deux heures du matin, les gens se disent qu’on a huit heures de repos. Mais beaucoup d’entre nous mangent lorsqu’on atterrit ou sont debout depuis quelques heures, donc on ne va pas au lit avant quatre heures du matin, puis il faut se réveiller, aller à l’entraînement et jouer le soir suivant. » détaille Paul Pierce au Washington Times.

« C’est probablement la raison de toutes ces blessures »

Les road-trips et autres back-to-backs font partie des plaintes récurrentes des joueurs. Récemment, les vétérans des Timberwolves expliquaient que la première série de déplacements allait constituait un test pour les jeunes. De plus, cette répétition n’est pas sans avoir de conséquences sur le corps des joueurs, plus propices aux blessures.

« C’est dur. Tout le monde doit le faire mais c’est dur pour votre corps, surtout quand on vieillit. Rien de tout cela n’est facile. Le coach dit toujours que la victoire n’est pas facile et cela en fait partie. C’est peut-être la raison de toutes ces blessures. Tellement de blessures chaque année, en raison d’un manque de repos, d’une mauvaise alimentation. Il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte à ce sujet. Peut-être que c’est quelque chose sur lequel la NBA devrait se pencher sur le long terme. Qui sait si cela changera un jour ? Mais, oui, c’est définitivement un facteur. » poursuit-il.

Cette saison, Russell Westbrook, Perry Jones III ou encore Patrick Beverley se sont tous blessés suite à des back-to-back. L’énervement de Pierce fait écho aux souhaits d’autres joueurs, désireux de voir une saison moins intense physiquement.

Si la ligue travaille sur ce sujet, il se pourrait que l’avalanche de blessures sur les joueurs d’envergure la pousse à accélérer une prise de décision, car si une saison raccourcie engendrerait moins de revenus, une saison sans Kevin Durant, Russell Westbrook, Derrick Rose, Kobe Bryant ou Rajon Rondo présente tout de suite beaucoup moins d’intérêt de la part du public, et donc de revenus collatéraux. Pour le moment, la stratégie employée par Gregg Popovich, prompt à reposer régulièrement ses cadres, reste donc la seule alternative.