Giannis Antetokounmpo, la rage de vaincre

Parti rejoindre la sélection nationale grecque en préparation pour la prochaine Coupe du Monde, Giannis Antetokounmpo a laissé de belles ardoises à Vegas avec 17 points, 6 rebonds et 2 passes de moyenne. Mais le jeune prodige des Bucks n’a toujours pas gagné le moindre match sur les quatre derniers mois.

Resté capot sur le tournoi de Las Vegas avec ses Bucks, et son nouveau coéquipier Jabari Parker, Antetokounmpo l’a mauvaise. Il aurait tellement aimé obtenir au moins une victoire pendant cette ligue d’été…

Un féroce compétiteur (Grèce oblige)

« C’est le jeunot. C’est notre petit. » commente Larry Sanders sur CBS Sports. « C’est notre petit frère. On le protège encore de certaines choses. Mais je lui dit aussi de penser aux choses positives parce qu’il est très dur envers lui-même. Il est son plus grand critique, ce qui est bien mais il ne faut pas non plus qu’il soit trop dur avec lui-même car il est encore jeune. »

De fait, à 19 ans seulement, Giannis a encore le temps pour rafler des titres et les victoires qui vont avec. Mais pour celui qu’on surnomme affectueusement « The Greek Freak », la patience a ses limites. Quand on est compétiteur, on veut gagner, peu importe son âge et ses défauts. Où qu’il soit désormais, l’ancien assistant des Bucks, Nick Van Exel, doit être fier du boulot accompli avec Giannis.

« C’est un gamin. Il s’amuse et il ne faut pas lui enlever ça. » explique Nick The Quick. « Mais j’aimais le mettre dans le bain en lui disant d’arrêter de jouer à l’entraînement et d’être plus concentré. J’ai joué avec Kobe et lui aussi est arrivé très jeune. C’était un gamin. Mais il était concentré, déterminé. Donc, sa jeunesse n’est pas une excuse. Il faut être concentré. »

Durant la ligue d’été de Vegas, Antetokounmpo a effectivement semblé des plus concernés, tombant même parfois dans l’excès d’énervement quand les choses tournaient au vinaigre pour Milwaukee. Au bout du banc alors que ses Bucks essuyaient un quatrième et ultime revers, l’ailier des Bucks avait la mine déconfite des mauvais soirs.

Parker – Antetokounmpo : les ailes du futur pour les Bucks

Mais pour John Hammond, le GM, il faut regarder l’ensemble de sa saison pour bien appréhender les immenses progrès réalisés par Giannis. Projeté en début d’exercice comme un probable remplaçant, Antetokounmpo a rapidement convaincu son staff et le coach d’alors, Larry Drew, de lui laisser le champ libre en tant que titulaire.

« On a commencé à se gratter la tête en se disant: ‘Il est vraiment en train de faire ça?' » raconte John Hammond.

Désormais associé à Jabari Parker à l’aile, Giannis Antetokounmpo représente l’avenir de la franchise du Wisconsin. Plus vocal et plus leader après une saison en NBA, l’international hellène va encore approfondir son apprentissage du jeu avec ses compatriotes de sélection, tous des vieux routiers du circuit européen et habitués des matchs à la vie à la mort. 

Vous pouvez parier là-dessus : Giannis Antetokounmpo va revenir encore plus fort pour sa deuxième campagne américaine. Quant au débat possible sur le positionnement des deux jeunes vedettes de Milwaukee, Jabari Parker a sa vision des choses. Plutôt convaincante…

« Je suis un ailier tout simplement » justifie Parker. « Dans le jeu actuellement, les postes d’ailiers sont quasiment interchangeables. Avec Giannis, on se complémente très bien l’un l’autre. »

On a hâte de voir ce que leur duo va pouvoir donner la saison prochaine. A défaut de gagner la moitié de leurs matchs, les Bucks devraient d’ores et déjà nous proposer un spectacle intéressant avec leurs deux talents bruts à l’aile.