La leçon de coaching de Phil Jackson

Retour sur le désormais célèbre shoot à 3-points de Derek Fisher inscrit à 4.6 secondes de la fin du quatrième quart-temps du Game 4.

Un shoot qui a permis aux Lakers d’égaliser à 87-87 pour arracher la prolongation.
Pourquoi le Magic n’a pas fait faute sur cette action ?
Pourquoi les Lakers n’ont pas demandé un temps-mort ?

Voici les explications avec les principaux acteurs de cette action, qui restera peut-être comme le tournant de cette finale.

Stan Van Gundy

« Cette dernière action va me hanter toute ma vie. C’est de ma faute, et avec le recul, je le regrette. Je ne voulais pas qu’on fasse faute car la fin du match se serait résumé à un concours de lancers-francs, et nous n’étions pas bon dans ce domaine. J’avais donc demandé aux gars de ne pas faire faute sur la montée de balle. En revanche, ce qui est clair, c’est qu’on a mal défendu. On a défendu comme si Fisher allait pénétrer. Or, on le connaît. On sait qu’il va tirer à 3-points. Or, là, on lui a laissé trop d’espace. En fait, on n’a pas défendu sur lui.

Jameer Nelson (qui défendait sur Fisher)

« Le coach avait demandé de ne pas faire faute. Mais je pense que j’aurais dû le pousser un peu au moment du tir ».

Marcin Gortat

« Ce n’est pas moi le coach, mais en Europe, on fait systématiquement faute sur ce genre d’action ».

Phil Jackson

« Je n’ai pas voulu prendre de temps-mort car il était plus facile de jouer les 11 dernières secondes sur tout terrain, plutôt que sur demi-terrain. De plus, Derek Fisher avait plus de possibilités pour mettre un 3-point. Sur demi-terrain, les espaces auraient été plus restreints, et nous n’aurions pas pu trouver de bonnes positions à 3-points. Mais le pire, c’est que je pensais que le Magic avait encore une faute à donner. Je pensais vraiment qu’ils allaient faire faute et qu’on allait avoir une autre remise en jeu. Je voulais éviter cela ».

Les deux shoots de Derek Fisher