Rudy Gay à Toronto : qui est le gagnant de ce trade en triangle ?

Dans les tuyaux depuis plusieurs semaines, le transfert de Rudy Gay a été officialisé la nuit dernière. Et comme il se murmurait depuis 48 heures, c’est à Toronto que l’ailier volant finira la saison.

Un trade essentiellement financier pour Memphis qui vient de transférer quatre joueurs en 15 jours pour assainir ses comptes. Un échange qui implique trois franchises, et dont il est difficile de sortir un grand gagnant.

MEMPHIS

Meilleure défense de la NBA, les Grizzlies récupèrent un défenseur supplémentaire avec Tayshaun Prince (champion NBA et champion olympique), et un super shooteur dans le corner. Tony Allen ne sera plus seul pour se sacrifier sur les meilleurs scoreurs adverses. Memphis a prouvé à de nombreuses reprises qu’il était capable de très bien jouer sans Gay, et ça a sans doute pesé dans leur choix de s’en séparer. Sans oublier que Gay, titulaire d’un énorme contrat, n’a jamais franchi ce palier qui l’aurait rapproché des superstars de la ligue. En clair, il n’était pas un franchise player, et les Grizzlies ont préféré le laisser partir. La venue d’Ed Davis (champion NCAA) est parfaite pour compenser le départ de Marreese Speights à Cleveland. Les Grizzlies nous semblent être les gagnants de cet échange même s’il sera difficile de combler le manque de points sur les ailes. Une certitude : le collectif de Memphis, déjà impressionnant, pourrait en sortir gagnant avec Prince.

Note : 16 / 20

TORONTO

Alors que Jose Calderon réalise peut-être sa meilleure saison en NBA, renvoyant Kyle Lowry sur le banc, les Raptors ont décidé de s’en séparer. C’est le choix le plus étrange de cet échange en triangle même si c’était dans l’air du temps. Surtout pour récupérer un ailier, certes de grande qualité, mais qui va sans douter marcher sur les pieds de DeMar DeRozan dont le profil est très ressemblant, tout en limitant l’éclosion de Terrence Ross. Le départ d’Ed Davis nous semble aussi pénalisant, d’autant que Hamed Haddadi ne sera pas conservé. Alors que l’équipe tournait bien depuis un mois, les Raptors ont donc décidé de changer de cap en pleine saison. La direction voulait une star. Elle l’a pour deux saisons et demies, mais le départ de Jose Calderon devrait laisser des traces. A moins que l’équipe récupère un nouveau bon meneur de jeu en se séparant d’Andrea Bargnani…

Note : 14 / 20

DETROIT

Avec les Pistons, on n’est plus à une aberration près. Certes, il leur manquait un bon meneur de jeu, et Calderon est une très bonne option pour tirer le meilleur de garçons comme Monroe ou Drummond. Le problème, c’est que l’Espagnol est dans sa dernière année de contrat, et qu’il pourrait quitter le Michigan sans contrepartie à la fin de la saison. Par ailleurs, son arrivée provoque davantage d’embouteillage à l’arrière avec Brandon Knight, Rodney Stuckey et Will Bynum déjà dans la place… Comme Toronto, Detroit n’a pas abandonné la course aux playoffs, et Calderon peut leur permettre de franchir un léger palier. A condition de remplacer Prince dont l’expérience et le leadership permettaient souvent de sauver les meubles. Sans lui, c’est une page qui se tourne, et l’équipe se retrouve clairement sans leader. A court terme, Detroit tente le tout pour le tout. A moyen terme, c’est un choix financier avec les contrats de Calderon et Maggette qui arrivent à leur terme. Malgré ça, ça manque de cohérence.

Note : 12 / 20

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