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Michael Jordan, 20 ans déjà : la dure loi de Detroit

En juin prochain, on fêtera les 20 ans du premier titre de Sa Majesté, obtenu aux dépens des Lakers de Magic Johnson (4-1). Pour atteindre cet anniversaire symbolique, Basket USA vous propose un voyage exceptionnel dans la galaxie MJ.

L’homme, le joueur, le businessman… Vous saurez tout du plus grand basketteur de tous les temps en revivant, en textes et en images, l’enfance, l’adolescence, l’ascension et le couronnement de celui que l’on surnommait « Air Jordan ».

Sixième partie de l’incroyable saga « M.J. ».

Michael a rencontré sa future épouse, Juanita Vanoy, en février 1985. A l’époque, il a le béguin pour Robin Givens, une actrice qui jettera son dévolu sur le boxeur Mike Tyson (ils resteront mariés un an). Au début de la relation entre Mike et Juanita, les rumeurs les plus folles circulent. On prétend qu’elle s’est un jour jetée sous les roues de la voiture de Jordan alors que ce dernier quittait le Chicago Stadium…

« Au début, il était difficile de savoir si une femme tombait amoureuse de moi ou de mon image », expliqua le n°23 des Bulls.

Juanita, de quatre ans son aînée, finit par l’attraper dans ses filets. Ils se marient le 2 septembre 1989 dans une petite chapelle de Las Vegas. Michael lui offre une bague de cinq carats d’une valeur de 25 000 $. Le couple aura trois enfants : Jeffrey Michael, Marcus James et Jasmine Mickael. Mike et Juanita se sépareront en 2007, après 17 ans de mariage. Le motif invoqué est classique : « Différences irréconciliables ». La décision est prise « de façon mutuelle et amicale ». Jordan ne fera aucun commentaire à la presse. L’opinion publique suppose que Juanita a fini par s’éloigner d’un être qui ne lui a jamais complètement appartenu. Le couple avait déjà lancé une procédure de divorce le 4 janvier 2002 avant de se laisser une dernière chance.

Dans le cadre de la séparation, Mike accepte de verser 168 millions de dollars à sa future ex-femme. Là aussi, Sa Majesté fait tomber un record… C’est tout simplement, à l’époque, le divorce le plus coûteux de l’industrie du spectacle si l’on nous permet d’inclure le sport dans ce que l’on nomme, aux USA, « l’entertainment ». En 1995, le chanteur Neil Diamond avait dû verser 150 patates à son ex-épouse Marcia Murphey. En 1989, le cinéaste Steven Spielberg avait lâché 100 briques à son ex-compagne Amy Irving. S’il s’est bien renfloué depuis (plus de 3 billions de pécule), cela représentait à l’époque la moitié de sa fortune.

Michael fait sauter la banque : à côté de lui, Harrison Ford (85 M$), Kevin Costner (80), Paul McCartney (60), James Cameron (50), Michael Douglas (45), Lionel Richie (20) et Mick Jagger (15) passent tous pour des petits joueurs… Juanita refera sa vie avec un banquier plus jeune de 20 ans. Au moment du divorce, elle obtient la garde des enfants et la jouissance de leur propriété à Chicago.

Retour au basket avec la saison 1986-87. En marquant 50 points pour le premier match de la saison régulière, « MJ » confirme l’impression laissée au printemps précédent. Les 63 points inscrits face aux Celtics au premier tour des playoffs sont encore dans tous les esprits. Lui-même est parfois émerveillé en se regardant jouer :

« Je pourrais vous montrer une vidéo où je dunke lors d’un match à Milwaukee. J’ai l’air de planer, d’avoir des ailes. Quand je revois cette image, j’ai parfois la chair de poule… »

Meilleur marqueur de la Ligue, pour sa troisième saison, avec 37.1 points de moyenne (plus 5.2 rbds, 4.6 pds et 2.9 ints), « MJ » se fait souffler le titre de MVP par Magic Johnson, n°1 à l’Ouest avec les Lakers (65 victoires). Les Bulls, eux, ont terminé 5es de la division Central et 8es à l’Est avec une fiche négative (40-42). Derrière le n°23, Charles Oakley et John Paxson sont les deux seuls joueurs flashés au-dessus des 10 points par match. Ils ne cassent pas non plus des briques en attaque… Certains traitent Jordan d’individualiste forcené. Le premier tour des playoffs 1987, qui voit les Celtics démolir Chicago (3-0), conforte ses détracteurs dans leur opinion. Mike rumine en attendant son heure.

« Au début, j’étais capable de toutes les prouesses parce que les équipes n’envoyaient qu’un seul défenseur sur moi. Il n’y avait pas de prises à deux ou à trois. Les défenses ont commencé à s’adapter pour me pousser à prendre des tirs extérieurs, pensant que c’était mon point faible. Seulement, je progresse à chaque saison. Sur le plan physique mais aussi dans la connaissance du jeu. »

Doug Collins, son troisième entraîneur chez les Bulls après Kevin Loughery (1984-85) et Stan Albeck (1985-86), lui fixe pour challenge de devenir un super shooteur. A chaque entraînement, Mike s’impose une séance de tirs d’une vingtaine de minutes. Il a fini en tête des meilleurs scoreurs de la Ligue, il lui paraît inconcevable d’abandonner son trône. Poussé dans ses derniers retranchements par les défenses les plus coriaces, il n’admet pas qu’on puisse lui résister.

Detroit met en place une stratégie anti-Jordan

Le 23 avril 1988, il marque 59 points et permet à Chicago de disposer des Pistons, l’équipe la plus rugueuse de la Ligue. Cette prestation à Detroit est vécue par Chuck Daly, le coach des « Bad boys », comme une véritable humiliation. C’est à cette époque qu’il élabore les fameuses « Jordan rules », stratégie défensive visant à limiter le rayonnement du boulimique attaquant chicagoan. La règle n°1 consiste à ne jamais laisser Michael démarrer son premier dribble. Règle n°2 : préparer un joli comité d’accueil au cas où il lâcherait son défenseur. Le cas échéant, Jordan trouve sur le chemin du panier trois têtes brûlées, Dennis Rodman, Bill Laimbeer et Rick Mahorn, prêtes à tout pour faire rempart. Tous les coups sont permis. Y compris, évidemment, les mauvais.

Jordan ne peut compter sur ses jeunes coéquipiers les plus talentueux : Scottie Pippen, 5e choix de la draft 1987 échangé contre Olden Polynice, et Horace Grant, 10e choix de draft, attrapent des migraines à la seule vue des « Bad boys ». Pour la première fois en 14 ans, les Bulls compilent 50 victoires en saison régulière (50-32). Pour la première fois de sa vie, Mike passe le premier tour des playoffs (3-2 face à Cleveland). Mais l’équipe de Doug Collins suffoque face à la défense des Pistons. Le gain du Match 2 dans le Michigan (105-95), le jeudi 12 mai, n’y change rien. Pris dans l’étau, les Bulls sont éliminés en cinq manches en demi-finales de Conférence.

Sitôt la saison terminée, Michael décide d’augmenter sa puissance physique et embauche un entraîneur particulier. Il sculpte son corps, prend du volume et encourage ses coéquipiers à l’imiter. Son statut a définitivement changé. Il a fait rêver des milliers de gosses en remportant le concours de smashes du All-Star week-end en 1987 (victoire 146-140 en finale contre le Trail Blazer Jerome Kersey) et surtout en 1988, dans un duel mémorable avec la dunking machine des Hawks Dominique Wilkins (147-145). La revanche de l’édition 1985 à Indianapolis qui avait vu « The Human Highlight Film » s’imposer nettement, 147-136.

Michael Jordan = Nike = Michael Jordan = NBA

Il est devenu, par le biais des pubs innovantes de son sponsor principal, Nike, un véritable phénomène de société… et en profite pour renégocier à la hausse son contrat dans l’Illinois. La firme au swoosh a parfaitement compris comment exploiter le phénomène « M.J. ». La saga Michael Jordan n’est pas seulement une étourdissante réussite sportive. C’est aussi une formidable réussite marketing. En popularisant le basket américain aux quatre coins du monde, Sa Majesté « roule » pour son équipementier. Ça marche dans l’autre sens : Nike sait mettre son ambassadeur vedette parfaitement en valeur. Mike, Nike, la NBA : tout le monde y trouve son compte.

Il faut rappeler que la première pompe de Jordan fut interdite ! Pressée de le chausser, la firme à la virgule procéda à un ravalement de façade sur un vieux modèle. Qui devint rouge et noir. Coloris prohibés en NBA… Fins stratège, les décideurs de Nike conçurent un spot où Jordan portait le modèle interdit, masqué à l’écran. Effet garanti !

« Ma première pompe restera toujours ma favorite », commente Michael. « C’est par elle que tout a commencé. Personne n’aimait ces chaussures, on disait qu’elles étaient les plus moches de tous les temps… Pourtant, elles ont révolutionné toute l’industrie des baskets. Chacun essaie, depuis, de lutter contre le succès de mes pompes… »

Grâce à une clause de son nouveau bail, joliment intitulée « Love of the game », Mike obtient l’autorisation de jouer au basket sur n’importe quel playground du pays. Il peut se produire à Wilmington, sur Jupiter ou sur Saturne si cela lui chante. Meilleur scoreur de la Ligue pour la deuxième fois (35 pts, 5.5 rbds, 5.9 pds, 3.2 ints), meilleur intercepteur du championnat, quadruple All-Star, MVP de la saison régulière et Défenseur de l’année – une première pour un arrière -, Jordan est, en ce printemps 1988, le nouveau visage du basket US. « The Man ».

Il a été élu MVP du All-Star Game organisé chez lui le 7 février (40 pts, 8 rbds, 3 pds, 4 ints et 4 cts !). Il est retenu pour la deuxième fois dans le meilleur cinq NBA et pour la première fois dans le meilleur cinq défensif. Pourtant, ses titres individuels et ses records à la pelle le laissent sur sa faim. Il n’y a qu’un seul terrain où Jordan a envie de briller : en Finales.

Commentant ses prestations au concours de dunks, il expliquait ceci :

« Au tout début de ma carrière, j’ai créé ma personnalité et mon style de jeu. Il me fallait faire quelque chose pour marquer l’esprit des fans. Dès ma saison rookie, j’ai été All-Star. Vu l’ambiance qui régnait dans ce rendez-vous, j’ai eu envie de participer au Slam Dunk Contest. A Seattle, en 1987, je voulais marquer le coup. Je participais au concours pour le gagner. J’étais capable de tout faire parce que guidé par mon instinct.

Quand mon jump est-il devenu aussi aérien ? En fait, je ne sais pas vraiment. J’ai toujours travaillé mon smash tellement j’aimais aller haut en balançant mes jambes. Ça me donnait l’impression d’ouvrir un parachute qui me ramenait en douceur sur Terre. Dr J a été mon modèle. Quand je revois certaines de mes actions, j’ai encore des frissons…

En 1988, nous étions au Chicago Stadium. Mon duel face à Dominique Wilkins dans le concours de dunks m’a transcendé. Je sentais le public, mon public. Il était pratiquement là, sur le parquet. Dans le Match des Etoiles, j’ai marqué 40 points. Toutes les stars de la NBA étaient réunies. Certains avaient gagné des titres. C’est comme si tout Chicago voulait leur envoyer un message. Et moi, j’étais le facteur… »

A suivre…

Les concours de dunks de 1987 et 1988


Le concours de dunks de 1985

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