Brandon Miller prend de la hauteur

Ce n’était pas tout à fait le « dagger », mais cela y ressemblait très fort. En toute fin de possession, à deux minutes de la fin du match sur le parquet des Wolves, Brandon Miller a hérité du cuir. Il est parti sur sa main gauche, puis a enchaîné « step-back » et tir à reculons, en s’écroulant, devant un Anthony Edwards impuissant.

Ce tir à mi-distance offrait cinq points d’avance à son équipe, sur le point de réussir l’exploit de battre la meilleure équipe de l’Ouest sur son parquet, et malgré la performance gargantuesque de Karl-Anthony Towns (62 points).

Un numéro 2 de la Draft peu médiatisé

Le rookie des Hornets est pour beaucoup dans la victoire de sa formation. Affichant une belle variété dans sa palette des tirs, du « floater » au tir à 3-points, en passant par le shoot en périphérie donc, Brandon Miller s’est rapproché de son record en carrière (29) en signant la meilleure soirée d’adresse de sa jeune carrière : 11/13 aux tirs (85%), dont 3/4 de loin, pour 27 points.

Son mantra sur ce match ? « Aller de l’avant et tout donner avec mes coéquipiers. Ils me poussent et me motivent à faire des matchs à 20 points comme celui-ci. Nos liens se sont tissés sur et en-dehors du terrain avant le début de la saison. On connaît nos forces et nos faiblesses, donc on va continuer à construire là-dessus », résume le n°2 de la dernière Draft.

Son coach Steve Clifford a apprécié sa prestation du soir. Et pense même qu’il aurait pu marquer davantage sans ses soucis de fautes (4). « C’est ce qui a limité son temps de jeu, car une fois qu’on était sous les cinq ou six minutes en première période, on ne pouvait pas le remettre en jeu. Mais il a très bien joué et il a rentré deux tirs à 3-points contre la zone alors qu’on était à 14 ou 15 points de Minnesota. Il rentre des tirs importants », juge le technicien.

Le « rookie wall » franchi ?

Des tirs importants pour compenser un gros coup de mou survenu début janvier. Sur quatre matchs, son niveau d’adresse avait plongé (7 points à 26% aux tirs), puis il a manqué deux rencontres en raison de douleurs au dos. L’ailier est revenu avec d’autres intentions en signant 24 points dans la victoire face aux Spurs.

« On est complètement différents (ndlr : lorsqu’il joue). Je pousse toujours Brandon à être agressif. Il a bien joué, il a été agressif et c’est ce qu’on attend de lui à chaque match. C’est encore un rookie, il est encore en train de tout découvrir. Mais une fois qu’il sera dans ce mode de jeu et qu’il jouera de manière régulière, il sera coriace », jugeait Miles Bridges après cette rencontre.

« Il fait 2m06, il est athlétique, il sait défendre, tirer. Donc, à chaque fois que vous en êtes privé, vous allez le ressentir. Le fait de l’avoir retrouvé, c’est top », appréciait LaMelo Ball, là où leur coach remarquait qu’il avait manqué à son équipe « vraiment dans toutes les phases du jeu. Il défend sur les principaux attaquants, marque 14 points par match, a un QI élevé, a la bonne taille pour son poste. […] Lorsque vous perdez l’un de vos quatre ou cinq meilleurs joueurs, cela nuit à votre profondeur. »

Auteur de 23 points le lendemain face aux Sixers, Brandon Miller disait se nourrir de ses coéquipiers : « Mon équipe m’a motivé, m’a donné l’énergie dont j’ai besoin pour aller sur le terrain, prendre des tirs difficiles, jouer dans des environnements hostiles, des matchs serrés comme celui-ci. Il faut tirer un grand coup de chapeau à l’équipe pour avoir renforcé ma confiance. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.