Il s’est interrogé sur lui-même au moment où le Heat a atteint la finale NBA, en juin dernier. « Suis-je capable d’atteindre ce niveau ? Suis-je capable de disputer la compétition la plus relevée au monde ? », se souvient avoir pensé Nikola Jovic. Des questionnements pour beaucoup liés à une première saison tronquée en Floride.
Touché par une « très sérieuse » blessure au dos fin décembre, le rookie du Heat a été mis sur la touche pendant de longs mois et a dû se contenter de quelques brèves et rares apparitions en playoffs. Dont un total de deux petites minutes de jeu face aux Nuggets en finale.
La Coupe du monde qui suivait avait donc vocation à chasser ses doutes. « C’était important, mon objectif était d’aller en Serbie et d’aider l’équipe autant que possible. Je voulais vraiment voir où j’en étais en ce moment, à quel point j’étais bon contre nos gars, parce que j’ai grandi en les regardant », témoigne, dans les colonnes du Miami Herald, le Serbe selon qui « personne ne s’attendait » à ce qu’il joue autant.
Malgré son jeune âge (20 ans), il a gagné sa place de titulaire au sein d’une équipe qui a réussi à se hisser jusqu’à la finale de la compétition. Avec près de 24 minutes en moyenne, il a tourné à 10 points (57% aux tirs), 3 rebonds et un peu moins de 3 passes. Des moyennes boostées par son énorme sortie face au Soudan du sud (25 points à 9/9 !).
Des progrès derrière l’arc
Dans ce match-ci, l’ailier-fort a converti ses cinq tentatives, parfois contestées, à 3-points. Il pense avoir le plus progressé dans ce secteur cet été.
« J’ai gagné en confiance. J’ai toujours su que j’étais un bon shooteur. J’ai juste senti que j’avais besoin de confiance. L’équipe nationale m’a beaucoup aidé. Ils m’ont dit qu’à chaque fois que j’étais ouvert, je devais tirer. J’ai vraiment adopté ce rôle de shooteur », apprécie l’intérieur, qui a fini avec un très bon 42% de loin (11/26).
Lui qui avait peu eu l’occasion de montrer ses qualités lors de sa quinzaine d’apparitions avec le Heat (23% de loin) espère faire parler ses progrès lors de la saison à venir. Et ainsi imiter les Max Strus, Gabe Vincent ou Duncan Robinson qui ont tous bénéficié, la saison passée, des ballons ressortis par Jimmy Butler ou Bam Adebayo.
« C’est quelque chose dont on a besoin, j’essaie d’y penser en permanence, d’être prêt et confiant. Parce que quand je suis servi, je sais qu’ils veulent que ça rentre. »
Également boosté par la présence de son coach Erik Spoelstra aux Philippines, qui lui envoyait un message après les matchs, Nikola Jovic se sent aujourd’hui « plus prêt mentalement et physiquement ». « On a toujours des doutes et les gens vont douter de nous. Le fait de participer à la Coupe du monde et d’être en finale m’a montré que je pouvais vraiment jouer dans les grands matchs et les grands tournois de ce genre. J’ai gagné en confiance. Je sais que je peux jouer et c’est probablement la chose la plus importante que j’ai apprise sur moi-même ».
Nikola Jovic | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2022-23 | MIA | 15 | 14 | 40.6 | 22.9 | 94.7 | 0.6 | 1.5 | 2.1 | 0.7 | 1.3 | 0.5 | 0.7 | 0.1 | 5.5 |
2023-24 | MIA | 46 | 20 | 45.2 | 39.9 | 70.2 | 0.5 | 3.6 | 4.2 | 2.0 | 1.8 | 0.5 | 0.9 | 0.3 | 7.7 |
Total | 61 | 18 | 44.3 | 36.9 | 77.3 | 0.6 | 3.1 | 3.7 | 1.6 | 1.7 | 0.5 | 0.9 | 0.3 | 7.1 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.