Le MVP de la nuit | Le Dame de fer

Après une (nouvelle) mauvaise passe de son équipe, sur 8 défaites en 10 matchs récemment, dont un véritable camouflet face aux Lakers à la maison, Damian Lillard a pu à nouveau entendre l’éternel refrain qui le suit depuis plusieurs années : les Blazers gâchent le talent de leur superstar à ne pas l’entourer de suffisamment de talents.

Chambré par Pat Beverley face aux Lakers, le patron de Rip City a bien entendu ces complaintes, il s’est retroussé les manches et il a pris les choses en mains. Après son match à 37 points pour retrouver la marche avant face à San Antonio, Damian Lillard a fait encore plus fort cette nuit face au Jazz, réalisant tout simplement la deuxième plus grosse performance offensive de la saison avec 60 points, à une unité de son record en carrière.

Mais plus fort que ça encore, Damian Lillard a scoré 60 points en tentant moins de 30 tirs, rejoignant ainsi James Harden et Karl Malone comme seuls joueurs à avoir réussi cet exploit statistique.

Une perf’ qui lui permet d’ailleurs de devenir le 69e meilleur marqueur de l’histoire de la NBA, puisqu’il dépasse les 18 578 points de Zach Randolph. A noter aussi qu’il en profite pour grimper à la 6e place du classement des shooteurs à 3-points les plus prolifiques, et il déloge Vince Carter.

« Cette fois-ci, ça m’a semblé plutôt simple »

« À chaque fois que tu marques 60 points, c’est forcément particulier, mais je dois dire que cette fois-ci, ça m’a semblé plutôt simple », a relaté la star de Portland en conférence d’après match. « J’ai simplement joué le jeu comme il fallait. J’ai été agressif car je sais qu’on a besoin de victoires en ce moment mais je n’étais pas en feu non plus. Je n’ai pas forcément cherché à scorer autant, ça s’est fait naturellement. J’ai pris ce qu’ils m’ont donné et j’ai fait les bons choix, en attaquant quand il le fallait ou en shootant quand ils me laissaient de l’espace. C’est en ça que je dis que c’était plutôt simple, je ne dirais pas facile car ils ont des grands dans la peinture et des défenseurs avec des longs bras mais simple car j’ai joué mon jeu et ils ne m’ont pas ciblé personnellement en défense, si ce n’est à la fin du match. »

C’est la quatrième fois dans sa carrière que Damian Lillard atteint la barre symbolique des 60 points marqués sur un match, ce qui le place à égalité avec Michael Jordan (quatre fois en saison régulière, plus une fois en playoffs) et James Harden, derrière Wilt Chamberlain (32) et Kobe Bryant (6).

Déjà bourrée de souvenirs marquants sur ces mêmes planches, la carrière de Damian Lillard s’est donc enrichie hier soir d’un nouveau moment hors du temps, dans ce troisième quart qui a frôlé l’expérience extracorporelle, quand il a pris le contrôle des opérations pour une séquence qu’on n’oubliera pas de sitôt à Rip City.

Ça a commencé avec deux layups et des lancers, puis un 3-points, puis un deuxième plus éloigné, puis une pénétration en puissance, puis un nouveau 3-points encore plus lointain. Un récital offensif synonyme de 20 points de suite pour mettre les Blazers sur orbite à 102-86, hors de portée du Jazz pour voguer vers une deuxième victoire d’affilée.

Une dynamique à poursuivre impérativement avec la réception des Raptors ce samedi !

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.