Chet Holmgren, la patience comme premier apprentissage de la NBA

« Je remettais tout en question, jusqu’à : ‘Pourquoi est-ce que je défendais dans un match de ligue d’été ?’ Mais au bout du compte, c’est comme ça que je joue au basket. Si je remets cela en question, quelle est la solution : ne pas défendre ? Je vois cela comme un sabotage de l’essence du basket ».

Forcément, Chet Holmgren s’est posé des questions suite à sa blessure lors de la ligue d’été de Jamal Crawford, où il s’est fait mal en contestant une contre-attaque de LeBron James…

Opéré dans la foulée, et condamné à vivre une saison blanche, le 2e choix de la dernière Draft a donc été forcé de prendre son mal en patience. Pas facile pour un jeune basketteur de 20 ans, tant attendu par sa franchise.

« J’essayais simplement de trouver tous les grands joueurs que je pouvais affronter » explique l’intérieur sur le fait d’avoir disputé ce tournoi d’été amical à Seattle. « Parce qu’au bout du compte, je veux être aussi bon que je peux l’être, et ce sont les gars que je vais regarder dans les yeux chaque soir pendant les dix prochaines saisons. »

Chet Holmgren s’était ainsi entraîné avec Joel Embiid, qu’il avait apparemment contré plusieurs fois lors de leurs duels, mais également avec Kevin Durant, DeMar DeRozan ou bien encore Jayson Tatum. Dans la ligue d’été de Jamal Crawford, il voulait se frotter à LeBron James mais aussi Paolo Banchero.

« Je peux faire de ça une bénédiction ou une malédiction, vous voyez ? Je dois donc trouver comment en faire une bénédiction »

Mais désormais, il doit observer tous ces joueurs depuis l’infirmerie…

« Ce n’est pas le chemin que nous aurions choisi », confirme Mark Daigneault, « et ce n’est pas le chemin qu’il aurait choisi, mais il tirera profit de la façon dont cela le pousse et le motive. »

Oklahoma City n’a ainsi pas laissé sa dernière pépite dans la nature. De 8 heures du matin à 14h, il est à la salle de l’équipe, soulevant de la fonte et travaillant sur son tir. Il étudie également beaucoup de vidéos, notamment de Shai Gilgeous-Alexander pour voir comment il pourra combiner avec ce dernier l’an prochain. Et chaque semaine, il a un entretien de 90 minutes avec son coach pour parler de tous les sujets possibles, que ce soit de la philosophie ou des situations fictives dans le quatrième quart-temps des matchs.

« La meilleure façon d’apprendre que le feu est chaud, c’est de se brûler », conclut l’échassier de 2m13. « Je ne pense pas que quelque chose puisse remplacer le fait de jouer cette année. Je ne pense pas que quiconque puisse me convaincre de cela. Mais au bout du compte, je peux faire de ça une bénédiction ou une malédiction, vous voyez ? Je dois donc trouver comment en faire une bénédiction, comment en tirer le meilleur parti. »