Avec plus d’une décennie de recul, on peut dire que l’effectif de Team USA pour la Coupe du monde 2010 avait tout de même de la gueule : Stephen Curry, Derrick Rose, Russell Westbrook ou encore Chauncey Billups, sans oublier Andre Iguodala, Kevin Love et Kevin Durant.
Sauf qu’à l’époque, il faut se souvenir que la déception du public est grande face à ce jeune groupe, où aucun des champions olympiques de Pékin, deux ans plus tôt, n’est finalement présent.
En quelques jours, Kevin Durant va, quasiment à lui seul, balayé les doutes et permettre aux Américains de redevenir champions du monde, seize ans après le sacre de la Dream Team II.
Entouré de soldats, la jeune star du Thunder, 22 ans seulement, va écraser les défenses de la compétition en phase finale. Il commence avec 33 points en quart de finale contre la Russie, enchaîne avec 38 unités pour écarter la Lituanie en demi-finale, avant de coller 28 points en finale, le 12 septembre 2010, contre la Turquie, le pays hôte.
« On a joué pour lui durant l’intégralité du tournoi. Durant a rendu les choses faciles pour tout le monde. Les défenses devaient faire autrement avec lui », se rappelait Derrick Rose en 2020. « Je n’avais jamais vu un joueur dominer des matches comme ça, pendant tout un tournoi », assurait Andre Iguodala. « Les équipes ne savaient pas comment s’y prendre avec lui. C’est un joueur de 2m10 qui peut marquer à l’intérieur et à l’extérieur. »
Avec 205 points inscrits en neuf matches, jamais un joueur américain n’avait autant marqué dans une Coupe du monde. « KD » fut logiquement élu MVP de la compétition avec des chiffres remarquables : 22.8 points de moyenne à 55% de réussite au shoot, 45% à 3-pts et 91% aux lancers-francs.