Le temps des regrets pour la Serbie…

Pourtant emmenée par ses deux MVP, Nikola Jokic (NBA) et Vasilije Micic (Final Four de l’Euroligue), la Serbie a pris la porte dès les huitièmes de finale après sa défaite contre l’Italie.

Un véritable exploit de la Squadra Azzurra, guidée par son explosif sélectionneur Gianmarco Pozzecco, face à un prétendant présumé au sacre européen. En effet, les Orlovi étaient globalement annoncés dans le dernier carré.

Oui, mais voilà : l’EuroBasket est une compétition dense, où aucun match n’est donné, et le moindre relâchement peut donc se payer très, très cher.

Un désastre…

Contrairement à la France, la Slovénie et la Grèce, qui ont dû lutter mais ont rallié les quarts de finale, la Serbie en a donc fait les frais en passant à la trappe. Un échec cuisant, qui fait suite à ceux de la Coupe du monde 2019 (5e place) et des Jeux olympiques 2020 (absence), mais qui laisse surtout tout le monde groggy dans l’effectif.

« Je ne sais pas quoi dire… C’est un désastre », lance par exemple la gâchette Vanja Marinkovic (63% de réussite à 3-pts !), dans les colonnes de Mozzart Sport. « Les Italiens ont tout donné sur le terrain. [Marco] Spissu et [Achille] Polonara ont trouvé leur rythme et réussi leurs tirs habituels… Nous n’avons pas inscrit un panier pendant plusieurs minutes. C’est un désastre. »

Une déception partagée par Vasilije Micic, le lieutenant de Nikola Jokic, certes auteur de 16 points et 8 passes décisives, mais à seulement 5/14 aux tirs et 1/8 à 3-pts. Au-delà de sa maladresse au shoot, le joueur de l’Anadolu Efes Istanbul regrette avant tout l’effondrement collectif de son pays.

« Nous avons arrêté de jouer, il n’y avait aucune détermination, aucune confiance pour tenter nos tirs », explique-t-il. « Nous avons joué tendus, puis ils ont commencé une série folle, surtout Marco Spissu, qui a vécu une soirée incroyable. [Les Italiens] ont joué dur en défense. Leur style de jeu ne nous convient pas, mais ce n’est pas une excuse. Nous avons bien démarré, puis nous nous sommes arrêtés. Ce n’était pas non plus facile pour Nikola Jokic, ils s’étaient préparés pour lui, même s’il a marqué 32 points. Mais c’était à nous, le reste de l’équipe, de prendre nos responsabilités. Nous aurions dû faire mieux. »

Les vice-champions d’Europe (déjà) au tapis

Rapidement installée aux commandes (jusqu’à +14 dans le second quart-temps), la Serbie a ensuite progressivement perdu de sa superbe dans le jeu. Plombés par leurs pertes de balle (16) mais aussi l’adresse extérieure italienne (16/38 à 3-pts), les hommes de Svetislav Pesic ont ainsi laissé les Azzurri revenir dans la partie.

Avec, notamment, un énorme « run » de… 25-7, à cheval sur les troisième et quatrième quarts-temps.

« Nous ne savons pas ce qui s’est passé. [Les Italiens] ont réussi beaucoup de tirs, félicitations à eux. Ils nous ont imposé leur rythme, avec beaucoup de tirs à 3-pts, beaucoup de folie… », livre à ce sujet Nikola Kalinic, également présent dans le cinq de départ des vice-champions d’Europe en titre.

Puis le capitaine Vladimir Lucic d’appuyer les propos de ses coéquipiers…

« Nous sommes devenus nerveux et nous avons raté des tirs ouverts. Ils ont mis leurs tirs à 3-pts et ils ont pris confiance. Nous sommes très déçus, c’est une défaite difficile à encaisser. L’Italie nous a posé beaucoup de problème, nous n’avons pas réussi à exécuter nos situations de ‘pick-and-roll’. Ils ont marqué beaucoup de points derrière l’arc, alors que nous avons raté beaucoup de tirs de loin. Voilà la différence. »

Crédit photo : FIBA.com