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Les coéquipières de Brittney Griner n’avaient pas la tête à jouer

WNBA – Les joueuses du Phoenix Mercury ont suivi en direct le verdict, prononcé hier, avant d’affronter le Connecticut Sun dans un match chargé en émotions.

42 secondes de silence pour penser à la grande absente, celle qui porte habituellement le numéro 42. Un hommage, en amont de la rencontre entre le Phoenix Mercury et le Connecticut Sun, pour Brittney Griner qui n’a pas été tout à fait respecté, certains fans préférant chanter des « Nous sommes B.G. » ou « Ramenez-là à la maison ».

Ce déplacement de la franchise WNBA de l’Arizona dans le Connecticut, où beaucoup des membres de la franchise et du public portaient un vêtement avec des messages appelant à sa libération, a été chargé en émotions. Car dans le même temps, un tribunal russe devait prononcer la peine de Brittney Griner.

Alors plutôt que de participer à la traditionnelle session de tirs à l’échauffement, ses coéquipières sont restées scotchées à leurs écrans pour suivre l’événement en direct.

« C’était comme attendre que la bombe soit lâchée », image ainsi Diamond DeShields.

La bombe en question est une condamnation à neuf ans de prison pour possession et trafic de drogue prononcée à l’encontre de l’Américaine. « Et on est encore censées jouer ce putain de match. Personne ne voulait même jouer aujourd’hui. Comment est-on censés l’aborder avec l’esprit libre quand tout le groupe pleure avant le match ? », s’interroge encore Skylar Diggins-Smith après la rencontre, perdue d’une dizaine de points par son équipe.

Celui-ci explique ses coéquipières veulent briller sur le terrain pour Brittney Griner. Et que l’équipe, actuellement aux portes des playoffs (13 victoires – 19 défaites), essaie de générer une dynamique positive malgré tout.

« Cela aurait pu être moi »

« Ça a été vraiment dur de voir B.G. aujourd’hui, ça a été une journée très chargée en émotions pour l’équipe », décrit également leur coach, Vanessa Nygaard. Cette dernière, qui qualifie le verdict « d’inacceptable », n’est toutefois pas vraiment surprise : « On ne plaçait pas nos espoirs dans le système judiciaire russe. On savait que ça allait arriver, on était préparé à ça. »

Dans le camp d’en face aussi, l’émotion était palpable. « C’était genre : ‘Merde, maintenant je dois aller jouer au basket (alors que) mon amie est toujours enfermée à l’étranger. Alors il faut faire de son mieux et ne pas prendre ce moment pour acquis, sachant que c’est là qu’elle voudrait être », affiche Jonquel Jones, la joueuse du Sun.

Celle-ci a également l’habitude de jouer en Russie lorsque le championnat américain se met à l’arrêt. « Mes expériences là-bas ont été très bonnes. Ils nous ont considérés comme les professionnelles que nous sommes. On aimait aller là-bas pour ça. On s’est toujours senties en sécurité. […] Alors voir que cela arrive à l’une des nôtres et comprendre que cela aurait pu être moi, ça met les choses en perspective », poursuit la MVP en titre, qui emporte toujours avec elle de l’huile de cannabis pour l’aider à se remettre de ses douleurs et de ses blessures.

Malgré cette sentence, Vanessa Nygaard garde confiance en l’administration de Joe Biden pour obtenir un accord avec les autorités russes. En attendant, son équipe doit s’armer de patience. « On va se réveiller demain, et B.G. sera toujours dans une prison russe. C’est le 169e jour ou quelque chose comme ça demain, et l’horloge continue. On veut simplement qu’elle rentre à la maison. »

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