L’entame de ces Finals est pour le moins équilibrée. Fortes d’une défense bien en place et d’une adresse à 3-points au rendez-vous, les deux équipes sont appliquées d’entrée et ne forcent quasiment rien. Quant au duel Anthony Davis – Bam Adebayo, il ne tarde pas à prendre forme, même s’ils ne défendent pas encore l’un sur l’autre (10-10).
De manière assez étonnante, c’est le Heat qui se régale à l’intérieur en ce début de match, bénéficiant de nombreux paniers faciles près du cercle. Cela aide logiquement les coéquipiers de Jimmy Butler – lui aussi très bien rentré dans sa partie – à infliger un 13-0 à leurs adversaires pour s’envoler au au score, en moins de trois minutes (23-10) !
L’arrivée sur le parquet des remplaçants, couplée à la réussite extérieure de Kentavious Caldwell-Pope, relance ensuite les Lakers. Dans le même temps, Miami peine désormais à rentrer ses shoots tandis que le repositionnement d’Anthony Davis au poste 5 permet à Los Angeles d’accélérer le rythme et de mieux protéger la raquette. Transfigurés et surfant sur un « run » de 21-5, les joueurs de L.A. parviennent finalement à virer en tête au bout d’un quart-temps (31-28) !
Les Lakers irrésistibles à 3-points
L’adresse à 3-points des « Purple & Gold » risque d’être l’une des clés de cette série et elle est jusqu’à présent de sortie. Les ballons perdus des Californiens offrant des paniers en transition le sont tout autant, ce qui permet aux Floridiens de rester au contact. Ceux-ci reprennent même les commandes grâce à un bon passage de Tyler Herro, qui règle enfin la mire de loin (43-41).
Mais les Lakers, toujours aussi agressifs et chirurgicaux derrière l’arc, se remettent rapidement en ordre de marche. En totale confiance, ils récitent leur basket et passent un 13-0 au Heat, véritablement groggy. Sans Dwight Howard ni JaVale McGee, les Angelenos mettent à mal les hommes d’Erik Spoelstra, incapables de les ralentir et de s’opposer à leur « small ball » (54-43).
Relativement esseulé, Jimmy Butler se démène pour combler ce retard. Mais le jeu se hache, l’intensité physique augmente et cela profite comme souvent à l’escouade de Frank Vogel. Cette dernière regagne les vestiaires avec une avance considérable (65-48). Los Angeles se repose pour le moment sur son collectif (huit des neuf joueurs utilisés par L.A. ont inscrit des points) mais, surtout, sur sa réussite extérieure insolente : 11/17 à la pause !
On surveillera cependant l’état de Butler, qui semble s’être tordu la cheville gauche sur l’ultime possession de cette mi-temps…
Anthony Davis en mode MVP (des Finals)
Tandis que Miami revient avec Jimmy Butler mais finalement sans Goran Dragic, touché au pied, les « Purple & Gold » continuent sur leur lancée derrière l’arc. Pour ne rien arranger, ils se mettent désormais à massacrer leurs adversaires au rebond offensif, sous l’impulsion d’un Anthony Davis toujours aussi monstrueux dans la peinture. En contrôle, LeBron James l’épaule comme il se doit et l’écart grimpe inlassablement (80-54).
Omniprésents, les Lakers ne laissent absolument aucune chance à un Heat sans réponse face à la force de frappe offensive et défensive des Californiens. Et comme si cela ne suffisait pas, c’est au tour de Bam Adebayo de quitter ses coéquipiers sur blessure, pour une gêne à l’épaule cette fois-ci. Nous n’en sommes qu’à la moitié du troisième quart-temps et la rencontre est d’ores et déjà pliée. Les joueurs de South Beach vivent un véritable cauchemar et errent comme des âmes en peine sur le parquet (89-61).
L’adresse de Los Angeles retombe ensuite drastiquement mais les Floridiens, littéralement hors du coup, ne sont même pas en mesure d’instiguer un « run » pour se rapprocher quelque peu. À douze minutes du terme, la messe semble ainsi être dite dans ce Game 1 des Finals (93-67).
Los Angeles valide son succès et envoie un message
Le (léger) relâchement des Angelenos se poursuit au début du dernier acte, avec un 8-0 concédé d’entrée. Sans Goran Dragic, Kendrick Nunn (18 points) évolue sans complexe et retrouve des sensations dans ce rôle d’energizer auquel il doit maintenant s’habituer dans la « bulle ». Cela oblige Frank Vogel à laisser LeBron James et Anthony Davis en jeu pour stopper l’hémorragie (99-81).
Les deux monstres de Los Angeles s’occuperont finalement d’achever ensemble Miami, incapable de rattraper un déficit aussi important en si peu de temps. Et à cinq minutes de la fin, Erik Spoelstra agite le drapeau blanc. La rencontre est pliée et les Lakers s’imposent donc 116 à 98, au terme d’une partie rondement menée.
Dominateur de bout en bout, Anthony Davis termine avec 34 points, 9 rebonds, 5 passes et 3 contres au compteur ! Quant à LeBron James, il ajoute 25 points, 13 rebonds et 9 passes. Et la 3e superstar des « Purple & Gold » s’appelle « Kentavious Green », les deux arrières cumulant 24 points (à 5/14 à 3-points) ce soir.
En face, Jimmy Butler (23 points, 5 passes) est le meilleur marqueur de son équipe. Mais, plus qu’un match, le Heat a peut-être définitivement perdu son meneur titulaire tandis que Bam Adebayo et Butler ont également dû composer avec des douleurs physiques dans ce Game 1…