Nate McMillan constate que Frank Vogel a rejoint l’ennemi

« Bon retour ! » À Indiana, on n’a pas oublié Frank Vogel, et la nuit dernière, les Pacers l’ont accueilli à bras ouverts. Personne n’a oublié qu’il avait permis à la franchise de devenir une place forte de la NBA, avec deux finales de conférence en six ans et près de 60% de victoires en saison régulière. Aujourd’hui aux Lakers, il défiait la nuit dernière son ancien assistant (pendant trois ans) Nate McMillan, plutôt amusé de voir Frank Vogel s’appuyer sur LeBron James pour conquérir le titre.

« C’était une lutte pour tenter de passer Cleveland, et pour Frank, il a fallu se battre contre Miami et Cleveland, en essayant de faire tomber LeBron » se souvient Nate McMillan dans l’Orange County Register. « Aujourd’hui, ils bossent ensemble, pour essayer de gagner le titre. Quand vous vous retrouvez dans une telle situation, vous pouvez oublier le passé et profiter du présent. Frank profite de ce dont on rêve tous, qu’on soit joueur ou coach : l’opportunité de gagner un titre. »

Après un court passage à Orlando, Frank Vogel a surpris beaucoup de monde en étant choisi par la direction des Lakers. Tout le monde s’attendait à ce qu’il fasse manger par Jason Kidd, mais finalement, il tient bien sa baraque, les Lakers impressionnent et Nate McMillan révèle qu’il reconnaît quelques anciens systèmes des Pacers.

« Il y a quelques systèmes identiques. Souvent, nos systèmes nous accompagnent quand on change d’endroit » rappelle l’actuel coach d’Indiana. « Les Lakers font des choses que Frank faisait déjà à Indiana, et je pense qu’ils font aussi des choses qu’il voulait mettre en place ici. Il a l’équipe pour le faire désormais. »

Cet été, Frank Vogel n’avait pas caché qu’il tenterait de mettre en place des systèmes qu’il affectionne, mais il avait aussi rappelé que la NBA avait beaucoup changé depuis son passage aux Pacers, et notamment sur le rôle des intérieurs en défense.

« Personne ne jouait avec un poste 5 fuyant à l’époque », rappelait le coach des Lakers. « JaVale McGee et Dwight Howard vont aider, mais cela ne veut pas dire pour autant que ça vaut ma défense avec Roy Hibbert. L’évolution offensive a bouleversé la logique de protection du cercle pendant 48 minutes. C’est très difficile de faire ça. La plupart des équipes jouent avec cinq shooteurs pendant la moitié des rencontres, parfois même pendant l’intégralité des matches. C’est difficile de défendre et de dire aux deux pivots qu’ils vont s’occuper de tout ce qui passe autour du cercle. Car il faut défendre dans le coin côté fort ou en tête de raquette. On doit encore énormément évoluer en défense par rapport à ce que j’ai fait à Indiana. »

Et on a vu cette nuit, en l’absence d’Anthony Davis, plus mobile que le duo Howard-McGee, que les Lakers avaient souffert face à Domantas Sabonis.