Le Jazz veut vite passer à autre chose, mais…

Compter 40 points de retard, c’est relativement rare, et seulement après 24 minutes de jeu, ça l’est complètement : l’avance prise par Toronto contre Utah hier soir est la huitième plus grosse de l’histoire à la mi-temps.

« On a été affreux » juge Quin Snyder chez le Deseret News. « Il y a eu trop d’erreurs sur trop de possessions, on n’avait pas ce sens de l’urgence. »

« On était tellement loin au terme de la première mi-temps que c’était compliqué de revenir et d’espérer gagner même si on jouait bien dans la deuxième » poursuit l’entraîneur. Malgré un troisième quart-temps à 49 points, ses hommes partaient de trop loin. Difficile de tirer des leçons d’une telle débâcle puisque rien n’a été au cours de ces très longues 24 premières minutes conclues sur le score de 77-37. Les Jazzmen en retiennent une : « Notre concentration en début de match doit évidemment être meilleure. »

Pas le scénario idéal pour rebondir

« On n’était pas prêt » abonde Donovan Mitchell. Même son de cloche chez Rudy Gobert : « Tu ne peux pas commencer un match ainsi et croire que tu vas juste revenir dans le troisième quart-temps et gagner, comme on l’a fait à Memphis. On doit se mettre la pression et ce dès la première minute de jeu. » Face aux Grizzlies, le club comptait « seulement » 15 points de retard à la pause : rien d’insurmontable.

« Il n’y a pas d’excuse » conclut Mike Conley. « On doit se mettre au boulot et par chance, on a un autre match ce soir. » Mais le scénario n’est pas idéal : Utah conclut donc en back-to-back son « road trip » de cinq matchs (une victoire contre Memphis, trois défaites contre Milwaukee, Indiana et Toronto donc), à Philadelphie, où les Sixers sont toujours invaincus. Il faudra un grand Jazz pour compenser le reste de ce « road trip » peu convaincant alors qu’on bascule déjà dans le deuxième quart de la saison.