Vincent Collet l’a dit à chaque point presse : la défense sera la clef si la France veut aller loin dans cette Coupe du monde. Sur les premières séquences défensives face à la Turquie, on peut rapidement s’apercevoir que les coéquipiers de Rudy Gobert ont assimilé les consignes de leur coach. Malgré la présence du pivot d’Utah, les Turcs mènent dans cette rencontre malgré un bon début des Français (9-8).
En leader, Evan Fournier montre la voie à ses coéquipiers. L’arrière d’Orlando excelle sur pick-and-roll et, bien aidé par le poignet d’Adrien Moerman, il permet à la France de prendre enfin les devants au score. Vincent Collet ouvre son banc et propose un cinq défensif (Albicy, Ntilikina, Lacombe, Labeyrie et Poirier) qui étouffe littéralement ses adversaires et passe un 7-0. En attaque, l’ancienne doublette du Paris-Levallois Poirier/Labeyrie se trouve les yeux fermés et la France en profite pour mener de cinq points (22-17).
Un manque de liant offensif qui fait mal
Comme lors du premier quart-temps, le France s’arrache défensivement. Chaque déplacement est contesté, chaque ballon est touché. Mais les Turcs aussi montrent de belles choses et le public palois se régale. Trouvé par Heurtel, Amath M’Baye claque un énorme dunk avant de trouver la mire à 3-points (31-26).
Mais la fatigue commence à se faire ressentir côté bleu, les tricolores n’ayant commencé leur préparation que lundi dernier. À l’inverse, les Turcs font la maille depuis plus d’un mois. La présence de Gobert rassure le groupe, mais en attaque les Français manquent de liant. Les exploits de Thomas Heurtel permettent aux Bleus de rester au contact, mais les nombreuses pertes de balles (11) dans cette première période gâchent un peu les 20 premières minutes. La France est menée à la pause (34-33).
Albicy et Poirier débutent ce troisième quart-temps. Le nouveau pivot des Celtics score poste bas puis trouve Lacombe dans des coupes au panier mais défensivement, les France n’ont pas la même intensité qu’en première mi-temps. Appelé à la rescousse, Rudy Gobert remet un peu d’ordre dans la maison.
Épaulé par Frank Ntilikina, il rassure et surtout se montre efficace en attaque quand le meneur des Knicks l’envoie à l’alley-oop. Ce dernier apporte toute sa rigueur défensive.
Capable de jouer sur le poste 1-2, son envergure et son envie font énormément de bien à son équipe. Après un beau plongeon, il lance Moerman scorer en contre-attaque, la France semble monter en puissance (49-44). Mais c’est toujours insuffisant pour faire le break et distancer un adversaire très coriace. À dix minutes du terme et malgré un Cedi Osman très maladroit, la Turquie n’a que deux points de retard (56-54).
Nicolas Batum trop dans l’ombre
Birsen score à 3-points coup sur coup. Les choix défensifs des Bleus laissent à désirer et les Turcs climatisent le public palois avec un 9-2 (63-56). Vincent Collet tente de trouver des solutions mais son équipe est dans l’incapacité de scorer et le doute commence à s’installer dans les têtes.
Le gros tir d’Evan Fournier redonne un peu de joie à tout le monde mais Cedi Osman et Furkan Korkmaz, joueurs NBA eux aussi, ont le talent pour faire mal (70-62).
Les Bleus ont trois minutes pour renverser la vapeur. Nicolas Batum, dans le dur toute la soirée, est déplacé sur le poste 4. Mais par deux fois, les Bleus se précipitent en attaque. L’ailier des Hornets à 3-points puis Fournier ne scorent pas et la Turquie se dirige tout droit vers un joli succès (70-66). Pour la deuxième fois de son histoire, la France s’incline à Pau. Il y a encore beaucoup de travail pour être prêt mais c’est aussi le but d’une préparation.