Vingt ans avant Kawhi Leonard, Allan Houston avait déjà terrassé une équipe avec un shoot qui a rebondi sur le cercle et fait patienter le monde entier avant de tomber dedans.
En effet, le 16 mai 1999 et après une série défensive au possible face au Heat, les Knicks sont encore aux portes d’un exploit : éliminer la meilleure équipe de la conférence alors qu’ils ont terminé la saison régulière à la huitième place de l’Est.
Ils ont manqué une occasion en or dans le dans le Game 4 au Madison Square Garden puisqu’ils menaient 2-1 dans la série (le premier tour disputé au meilleur des sept matchs arrivera en 2003). Il faut donc réussir l’impossible à Miami. La rencontre est à l’image de la série, hachée et elle ne fait pas dans l’avalanche de points.
77-76, avantage Miami. Il reste 4.5 secondes à jouer et la balle arrive dans les mains d’Allan Houston. L’élégant arrière pose un dribble, se rapproche du panier et shoote à une main. Le ballon touche d’abord le cercle, puis la planche avant de finalement percer le filet. Un spectacle interminable mais les secondes ont coulé et il n’y a plus que huit dixièmes pour répondre.
Le meilleur « petit Poucet » de l’histoire
Les coéquipiers d’Alonzo Mourning manqueront le dernier shoot et New York se qualifiera pour la demi-finale de conférence, devenant ainsi la seconde équipe de l’histoire, après Denver en 1994, à remporter un premier tour comme 8e de sa conférence.
« On aimerait penser que ce n’est pas le cas, que ça ne se joue pas sur un rebond de ballon, mais soyons réaliste, j’aurais certainement été viré si on avait perdu », commentera le coach des Knicks, Jeff van Gundy, dix ans après.
En « sweepant » Atlanta, puis en s’imposant 4-2 contre Indiana en finale de conférence avant de s’incliner face aux Spurs (4-1), New York entrera encore davantage dans l’histoire de la NBA en réalisant un exploit jamais vu avant eux. Et qui tient toujours puisque vingt ans après, aucune autre équipe classée huitième n’ayant disputé les Finals.
Certes, le fait que les playoffs 1999 aient eu lieu après une saison très écourtée (60 matchs par équipe au total) par le lockout avait pas mal atténué les différences (Miami avait fini premier à l’Est avec 33 victoires, quand New York avait fini huitième avec 27 victoires) mais vingt ans après, la ville de New York attend toujours de revivre de telles émotions en playoffs.