Avec un Pascal Siakam finalement confirmé dans le cinq majeur malgré un souci au mollet, ce sont bien les Raptors qui débutent le match de la meilleure manière avec un Kyle Lowry qui semble dans un bon jour. Le ballon circule bien, et le meneur All-Star marque cinq points rapides pour donner un premier avantage à sa formation (9-7). Le rythme est lent, et Kawhi Leonard commence à trouver des ouvertures en attaque, après quelques minutes très discrètes. Brett Brown n’est pas du tout content de la défense des siens, qui laissent beaucoup trop d’espaces aux joueurs adverses. Leonard en profite, et punit depuis le parking (18-11).
Danny Green, de son côté, provoque deux passages en force consécutifs, et les Sixers sont au pain sec en attaque, enchainant les tirs ratés par Greg Monroe et James Ennis III. Le jeu des locaux est trop prévisible pour l’instant, et coach Brown décide de remettre Embiid sur le terrain. La réaction est immédiate, et le Camerounais trouve parfaitement Jimmy Butler qui permet à son équipe de retrouver des couleurs. À la fin du premier quart, les Sixers ne sont qu’à trois unités des joueurs de l’Ontario (24-21).
Grosse intensité défensive
Le public n’est pas encore bien réveillé, mais un gros dunk de Tobias Harris sur un caviar d’Embiid fait exulter les fans présents au Wells Fargo Center. L’ancien Clipper prend ses responsabilités en attaque, mais la réaction des Raptors ne se fait pas attendre. Le duo Gasol-Ibaka se trouve bien et le Catalan plante de loin (31-25). Embiid sort de sa torpeur et claque un énorme dunk sur pick-and-roll, et revoici les Sixers sur les talons de Toronto. Les défenses prennent le pas sur les attaques, et le tableau d’affichage ne bouge pas tellement durant de longues minutes (36-32).
Les Sixers enchainent les mauvais choix et ne respectent pas les consignes de leur technicien, et c’est Leonard qui sanctionne. À la baguette et à mi-distance, l’ancien Spur fait de gros dégâts. En face, Embiid colle deux gros contres à Ibaka. En mode double-double express (17 points, 10 rebonds déjà !), Leonard et les siens conservent un court avantage à la pause (47-45).
Un duel Leonard-Butler de feu
En difficultés au scoring, Embiid utilise son envergure et sa belle vision de jeu pour distribuer quelques offrandes à ses coéquipiers. Mais Toronto ne se laisse pas faire, et Leonard poursuit son récital. Tobias Harris et JJ Redick trouvent la mire de loin, et voici les Sixers qui prennent la tête (54-52). Jimmy Butler se bat comme un chien en défense, et joue de manière très juste en attaque, profitant des bons mouvements de ses coéquipiers pour se créer des tirs ouverts. Les Sixers ne jouent pas leur meilleur basket, mais les Raptors sont sur courant alternatif, avec un Siakam diminué et un Green pas dans ses baskets.
Sur une nouvelle banderille d’Ennis III, bien servi par Butler, les locaux creusent leur plus gros écart du match jusqu’à présent (65-59). Mais Greg Monroe, presque inutile des deux côtés du terrain, fait une faute plus qu’évitable sur Green et se plaint aux arbitres, qui lui offrent en retour… une faute technique. Coach Brown ne veut pas faire plus de cadeaux aux visiteurs et décide de le sortir du terrain. Embiid retrouve le parquet, et le chassé-croisé se poursuit. James Ennis III est incisif de loin, et Kawhi Leonard continue de porter (toute) son équipe sur le dos. Après 36 minutes de jeu, les compteurs sont à égalité (75-75).
Leonard est immense !
Tout reste donc à jouer à l’entame de ce dernier quart, et c’est Jimmy Butler, au four et au moulin, qui provoque deux fautes postes bas et qui harangue la foule pour qu’elle joue son rôle de sixième homme. Mais le reste de l’équipe n’est pas aussi intense, et les deux équipes n’arrivent toujours pas à se séparer au score (81-81). Butler est l’homme de la rencontre pour les siens, et il met une pression énorme sur Leonard depuis quelques minutes, qui ne trouve plus la clé en attaque. Les raquettes sont verrouillées, et les intérieurs doivent sortir de celle-ci pour toucher quelques rares ballons.
À l’entrée du money time, ce sont les visiteurs qui ont une possession d’avance (87-84). Leonard remet lentement mais sûrement son costume de super héros, et les Sixers sont frustes en attaque, avec le seul Butler qui essaye de trouver une solution pour l’instant. Une banderille de Redick redonne espoir à son équipe, qui subit un peu trop le jeu dans ce moment crucial de la rencontre. Mais Leonard vient climatiser la salle à une minute du terme, avec un nouveau tir primé à la limite des 24 secondes. Il permet à Toronto de reprendre quatre unités d’avance (94-90).
Danny Green et Pascal Siakam finissent le boulot sur la ligne des lancers francs dans les ultimes instants. Avec un duo Embiid-Simmons très moyen (19 points et 12 rebonds à eux deux), les Sixers s’inclinent 101-96 et rendent l’avantage du terrain aux Raptors. Le chassé-croisé continue…
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.