Fight The Powell

Travailleur acharné, le joueur de 27 ans, dans sa cinquième saison NBA, n’a pas ménagé sa peine pour en arriver là. Au fil de l’exercice 2018-2019, Dwight Powell s’est affirmé comme une rotation plus que solide dans la raquette de Dallas. Avec toutes les qualités du grand moderne, mobile, tonique et capable de s’écarter.

« Il a travaillé sur son jeu, son tir. Il est aussi devenu beaucoup plus rapide, c’est utile dans la ligue aujourd’hui pour un intérieur », a également souligné son coéquipier Salah Mejri dans les colonnes de Hoopshype. « Il peut dribbler, driver, il est très athlétique… Cette année, il a joué avec régularité et a gagné en confiance. Il fait du bon boulot ».

« C’est simplement que j’ai été élevé comme ça »

Pour la première fois de sa carrière, le n°7 des Mavs tourne à plus de 10 points par match (10.4), et sur le mois de mars, il a même culminé à 14.3 points, avec en bouquet final son panier décisif à 21 secondes de la fin dans la victoire à OKC dimanche. Cette nuit face aux Wolves, c’est encore lui qui a été le meilleur joueur sur le terrain avec Luka Doncic.

Cette montée en puissance est certes conjuguée au départ récent de DeAndre Jordan mais ce n’est pas le fruit du hasard. Car Dwight Powell est un bourreau de travail. « C’est peut-être le joueur qui bosse le plus dur en NBA », ajoute Salah Mejri. « C’est toujours le premier à arriver et le dernier à partir. Même lorsqu’il était touché au genou, il continuait à se faire violence ».

Ses sessions quasi quotidiennes sont en effet bien chargées : Dwight Powell arrive toujours 1h30 avant le début de chaque entraînement pour bosser son tir et faire de la vidéo avec un assistant. Après l’entraînement, il reste toujours pour un concours de tirs avec les plus jeunes joueurs de l’équipe avant de terminer sur les bancs de muscu pour un dernier programme de choc. S’en suit toujours le même rituel : bain de glace, bottes de pressothérapie anti-gravité et séance d’étirements.

« C’est simplement que j’ai été élevé comme ça », confie-t-il. « Ma mère m’a inculqué dès le plus jeune âge qu’on pouvait rêver en grand et qu’il n’y avait rien de mal à ça. Mais une fois que tu as déterminé tes objectifs, c’est ta responsabilité de faire tout ce qui est en ton pouvoir pour y parvenir. Au basket, ça signifie de prendre le temps de bosser don jeu, trouver des moyens de t’améliorer chaque jour, de respecter le jeu en faisant ça ».

Dwight Power

Ce mental d’acier, c’est l’autre qualité de l’intérieur de Dallas, qu’il arrive à transmettre à ses partenaires simplement à travers son comportement sur le terrain. « C’est un « energy guy » et ça te motive en tant que coéquipier quand tu entres en jeu pour maintenir cette même énergie. Quoi qu’il arrive, ça ne change rien, il va toujours avoir ce même niveau d’intensité », a d’ailleurs glissé un autre de ses coéquipiers, Maxi Kleber.

Rick Carlisle reste forcément sensible à cette éthique de travail. Et avec son efficacité précieuse près du cercle, cette polyvalence développée par son intérieur au fil des mois, le coach des Mavs devrait logiquement lui réitérer sa confiance la saison prochaine avec un rôle d’energizer en sortie de banc. Dwight Powell entrerait alors dans sa dernière année de contrat.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.