En entrant au Hall of Fame ce vendredi, Dino Radja va rejoindre son ancien coéquipier Drazen Petrovic, disparu en 1993 et intronisé à titre posthume au panthéon en 2002. Soit la même année que Magic Johnson.
C’est donc un moment d’émotion pour l’ancien joueur de Split, qui fut coéquipier de Petrovic sous les couleurs yougoslaves, puis croates.
« Nous étions de grands amis », déclare-t-il. « Il avait l’habitude de m’appeler au milieu de la nuit pour parler de water polo, de football, de handball. Nous parlions pendant une heure, à chaque fois. J’aimerais qu’il soit vivant, avec moi, ici. C’était une belle personne, un grand joueur. Sa perte fut grande pour moi, et pour le pays. »
C’est également une époque qui est honorée, celle des premières stars européennes à venir briller dans la ligue américaine. Tous ces joueurs vont baliser le terrain pour les Dirk Nowitzki, Tony Parker ou Pau Gasol.
« Je suis fier de notre génération. Nous étions des pionniers en NBA. Avant nous, personne ne connaissait les joueurs européens. Personne n’avait le courage de nous choisir. Quand Drazen, Toni Kukoc, Vlade Divac, moi-même et Arvydas Sabonis ensuite sommes arrivés, alors les portes ont été ouvertes et de plus en plus de bons joueurs sont venus. »
Outre l’Europe, Radja représente aussi Boston. L’ailier-fort a disputé quatre saisons avec les Celtics durant lesquelles il va compiler 16.7 points et 8.4 rebonds de moyenne.
« Celtic un jour, Celtic toujours. Je comprends vraiment cette phrase. Chaque fois que je viens aux États-Unis, je veux d’abord aller à Boston. Et c’est toujours un grand moment d’émotion. J’ai adoré mes moments à Boston. J’y vois mes amis, je dîne et je parle du bon vieux temps. »