La NBA ne trouve toujours pas de lien entre la longueur de la saison et les blessures

Véritable serpent de mer, la réduction du nombre de matches en saison régulière a encore été abordée par Adam Silver. L’argument avancé ? Les nombreuses lourdes blessures et absences du dernier exercice : Andre Roberson, Kawhi Leonard ou Kristaps Porzingis.

« Leonard n’a quasiment pas joué cette saison, mais sa blessure date de la saison passée. Porzingis, lui, s’est blessé en début de saison, donc c’est compliqué de voir le lien avec la longueur de la saison », répond le patron de la NBA.

Pour la ligue, on ne peut encore prouver que le risque de blessure est plus important en fin qu’en début de saison.

« Ce que montrent les données actuellement, c’est comme pour la conduite. Bien sûr, si on roule plus longtemps, il y a plus de risque d’avoir un accident. Donc 82 matches au lieu de 62, ça augmente les chances d’être blessé. Mais, dans toutes les statistiques avancées que l’on possède, on ne trouve pas de corrélation entre un 70e match qui serait plus sujet aux blessures que le 30e de la saison. »

Plus capital que le nombre de rencontres, c’est davantage leur accumulation et le rythme qui peuvent plomber les joueurs.

« La corrélation existe sur le manque de repos. C’est pour cela qu’on a ajouté une semaine au calendrier. On a réduit le nombre de back-to-back pour obtenir plus de temps pour se reposer. »

Sans aucune preuve chiffrée sur ce dossier des blessures et avec une logique économique assumée, les 82 matches de saison régulière restent une référence qui ne va pas bouger avant quelques temps.

« 82 matches n’est pas un chiffre magique. Il y a, évidemment, une composante financière pour la ligue et les joueurs dans le fait de jouer ces 82 matches. On parle avec le syndicat des joueurs, et si on avait des données qui pourraient suggérer que 75 ou 72 matches au lieu de 82 réduirait le nombre de blessures, alors on regarderait ça de près. On n’a pas ces statistiques avancées pour le moment. »