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Les fables de Latrell Fontaine Sprewell

spreeConnu pour une diversité de choix capillaires, dont les fameuses cornrows qui ont inspiré Allen Iverson et toute une génération de petits basketteurs derrière lui, Latrell Sprewell est surtout un des joueurs les plus représentatifs des années 90. 

Sprewell le timide

Arrivé sur la pointe des pieds en NBA, à sa sortie d’Alabama, Latrell Sprewell débarque dans la Grande Ligue à Golden State. Mais les Warriors de l’époque ne sont pas ceux de nos jours. La fugace ère du Run TMC avec Mullin, Richmond et Hardaway tire sur sa fin et le jeune arrière natif du Wisconsin est encore un joueur en formation.

« Je n’ai vraiment commencé le basket que lors de ma dernière année au lycée. J’ai joué un an quand j’étais à Flint, dans le Michigan, avec mon père un peu plus tôt. Mais c’est vraiment en senior au lycée que j’ai commencé à jouer vraiment, » précise-t-il dans le podcast de Michael Rapaport. « Avant je jouais pour m’amuser avec les copains. J’ai eu une poussée de croissance en junior. Ensuite, on jouait avec des gars qui étaient dans des équipes de lycée. Et je me suis rendu compte que je pouvais jouer à leur niveau. J’ai choisi de faire un Junior College [Three Rivers Community College] et ça m’a bien réussi puisque Alabama m’a recruté. »

Rapide, explosif, fort défenseur, Latrell Sprewell ne tarde pas à se faire un nom en NBA. Drafté en 24e choix de la draft en 1992, il est est élu dans la All-NBA First Team en 1994. Une progression fulgurante et une légende qui s’écrit déjà à chaque pénétration au cordeau ponctuée d’un dunk. Sa pose avec le ballon derrière la tête et les jambes pliées devient un must des highlights hebdomadaires…

« J’avais 22 ou 23 ans [23 en effet]. J’étais jeune, très jeune. Je ne me rendais pas vraiment compte. Tout ça arrivait si vite. On vit tellement dans l’instant, on réalise tout ça après coup, à la fin de sa carrière. Je me souviens de mon premier All Star Game, à Minneapolis [en 1994]. J’avais joué 2 minutes je crois [15 en fait pour 9 points et 7 rebonds]. Mais je voyais tous ces All Stars, j’étais en admiration. J’étais tout seul dans mon coin parce que je ne connaissais personne. Je n’osais pas. Les gars se demandaient ce qui n’allait pas chez moi, je ne disais rien ! Je ne me sentais pas à ma place à ce moment-là. »

En totale admiration devant Michael Jordan

Souvent perçu comme un écorché vif, que ce soit pour son fameux coup de sang contre son coach PJ Carlesimo en 1997, ou pour ses sorties médiatiques sur son salaire en fin de carrière à Minnesota, Latrell Sprewell a comme tout le monde vécu des hauts et des bas.

Agressif sur les terrains, et visiblement plus porté sur le trash talking qu’on ne pouvait le penser, il a évolué au fur et à mesure de sa carrière. Mais sorti de sa banlieue de Milwaukee, passé par Alabama, il n’en menait pas large quand il a croisé la route de Michael Jordan en NBA.

« Je ne me souviens pas vraiment de mon premier match face à lui mais je me souviens très bien que j’étais sous le choc. J’étais scotché pendant bien dix secondes, sans rien dire. C’était mon idole. C’était le gars à qui je voulais ressembler. J’observais ses moindres gestes. Je n’arrivais pas à me rendre compte que j’étais en NBA à jouer contre lui. Ça a dû me prendre un ou deux ans avant de passer le cap. Après deux ans, j’ai changé d’attitude et je voulais le jouer d’égal à égal. »

Cinq fois All Star entre 1994 et 2001, Latrell Sprewell ira faire les beaux jours des Knicks. C’est même à New York, dans le temple du basket qu’est le Garden, qu’il connaîtra ses plus grands moments. Notamment lors de la saison du lockout, avec une incroyable embellie en playoffs, stoppée par les Spurs en finale.

« Je n’avais jamais vécu, ou même passé de temps à New York avant d’y être échangé en 1999. J’y étais allé simplement lors des road trips. Je suis resté moi-même. Je suis quelqu’un d’authentique et franc. Les fans new yorkais m’ont apprécié pour ça, ils voient facilement si tu ne fais pas le boulot. Il y avait beaucoup d’attentes autour de l’équipe mais on a commencé lentement. On a fini à la 8e place. On a réussi à se hisser en finale mais on n’avait plus Patrick [Ewing, blessé en finale de conférence face à Indiana]. On aurait eu besoin de lui… Quand on rêve de remporter le titre quand on est gamin, qu’on a une chance d’y arriver, d’être si près du but et de ne pas y arriver, c’est très difficile à avaler. J’y pense encore quelque fois. On ne s’en remet jamais complètement. »

« Kobe a gâché les finales 2004 »

Le rêve passé à New York, il ira donner ses dernières années de basket dans le Minnesota, dans le rôle du vieux briscard aux côtés de Sam Cassell et Kevin Garnett chez les Wolves. Une ultime aventure en playoffs 2004… encore en vain !

« C’est ce qui m’agace aussi. Les Lakers nous ont battus pour s’incliner en finales face à Detroit. Kobe a un peu gâché les finales. Il prenait tous les tirs et ils ne jouaient plus du tout en équipe. J’ai vraiment regretté qu’il ne fasse pas ça plus tôt, contre nous en finale de l’Ouest. On aurait pu passer ! Je ne sais pas ce qui s’est passé dans leur équipe mais ils n’ont pas joué Detroit comme ils nous ont joué. »

Spurs, Mavericks et Lakers essaieront bien d’embaucher le vétéran en 2006 à la fin de son contrat à Minneapolis, mais aussi discrètement qu’il était arrivé, Latrell Sprewell s’est lentement mais sûrement éloigné dans le couchant. Revenu sur ses terres du Wisconsin, il suit les Bucks (et les Packers) avec passion. Et s’il ne boude pas son plaisir s’il lui arrive de croiser d’anciennes connaissances dans les soirées de Milwaukee, l’arrière poursuit sa vie loin de la NBA.

L’icône d’une ligue sans dress code, toutes tresses dehors, qui se rapproche de la scène hip-hop dans les années 90, et encore plus à New York (avec les mythiques sneakers Dada façon tuning), est désormais un retraité bien tranquille dans le calme de sa petite ville de province. Latrell Fontaine Sprewell n’est pas à un atypisme près…

https://www.youtube.com/watch?v=p-XDQOphXu8

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