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Le plus grand défi de Michael Jordan

michael-jordanVendredi dernier, la NBA annonçait le le rachat des Bobcats par Michael Jordan qui devrait devenir, fin mars, propriétaire majoritaire de la franchise auparavant détenue par son ami Robert Johnson depuis sa création en 2004.

Cette annonce, si elle réjouit les fans, a surpris les observateurs au regard des risques pris par his airness, qui se lance dans un challenge énorme et met dans la balance aussi bien son argent que sa réputation.

Analyse de la situation.

Un propriétaire du cru

La prise de pouvoir de l’enfant du pays (Jordan, originaire de Caroline du Nord, a fait son cursus universitaire à UNC) est accueillie comme une bénédiction par la presse locale qui attend de lui qu’il mette en place une politique ambitieuse pour cette franchise qui a accumulé autant les défaites que les dettes depuis sa création, et Jordan n’est pas entièrement étranger à cela.

Sa carrière de GM n’a pour l’instant pas été très brillante, notamment dans ses choix de draft. Pour rappel, c’est lui qui avait poussé les Wizards à choisir Kwame Brown avec le 1er choix en 2001, puis avait sélectionné Adam Morrison en 3eme choix en 2006. Au final, seule la venue de Stephen Jackson et la potentielle qualification pour les playoffs sont à mettre pour l’instant à son actif.

Une foule d’interrogations

Malgré cela, l’aura de l’ancien joueur et du businessman reste énorme et la presse s’enthousiasme et attend de voir les Bobcats devenir enfin une équipe capable de jouer les premiers rôles.

Premier problème, si la situation sportive n’est pas flamboyante à l’heure actuelle, rien ne laisse présager d’améliorations prochaines. Le seul joueur jeune, avec un potentiel certain, est Tyrus Thomas, quand les autres joueurs principaux des Bobcats sont plus considérés comme des vétérans. A cela s’ajoute des problèmes importants de luxury tax qui pourraient précipiter le départ de Raymond Felton. Enfin, les Bobcats ont perdu à la faveur de trades leurs principaux choix de draft pour les deux prochaines saisons. Dans ces conditions, il sera difficile de mettre en place une politique de reconstruction, et la première qualification pour les playoffs de l’histoire de la franchise apparaît du coup d’autant plus vitale.

Sur le plan financier, les interrogations ne sont pas moins nombreuses. Comparé à ses collègues milliardaires, Jordan fera office de petit poucet avec « seulement » un peu plus de 300 millions de dollars d’actifs, comme l’estimait Forbes il y a quelques années. Quand on le compare à la fortune des Paul Allen et autres Mark Cuban, qui ont dépensé sans compter pour mettre des équipes compétitives sur pied, rien ne pousse à l’optimisme pour Michael. Quand on sait qu’une franchise coûte environ 100 millions de dollars à son propriétaire par an, certains imaginent déjà que si les recettes n’augmentent pas rapidement la franchise pourrait se retrouver de nouveau en vente dans les deux prochaines années.

Une présence sur place

On l’aura compris, les choses vont devoir changer rapidement pour que Michael trouve le succès dans ses nouvelles fonctions. Une de ses premières tâches sera de ramener les fans à la salle, et à n’en pas douter, sa présence pourra être décisive. Souvent décrié comme passant plus de temps sur les terrains de golf qu’au bureau, tout le monde attend de voir si Jordan quittera Chicago pour venir s’installer à Charlotte.

Robert Johnson était constamment critiqué du fait qu’il n’assistait pas suffisamment aux matchs de son équipe, Jordan ferait donc bien d’assister aux matchs des Bobcats. Sa présence est toujours source d’excitation et n’est donc pas à minimiser. Elle pourrait donner une autre image à une équipe qui souffre de la comparaison avec les machines à gagner que sont les facs de UNC et Duke.

Un nouveau nom pour la franchise ?

Toujours en termes d’image, les demandes affluent de tout l’Etat pour demander un changement du nom de la franchise. Le nom de Bobcats (à l’époque en compétition avec les noms Dragons et Flight) n’a jamais convaincu et est associé à l’ancien propriétaire malaimé (Bob étant le diminutif de Robert, certains auront vu un geste narcissique dans ce choix). Un nouveau nom marquerait un nouveau départ et s’il est bien choisi, pourrait booster les ventes de maillots. Autre élément capital, il faudra donner plus de visibilité télévisuelle aux matchs à domicile qui sont actuellement retransmis sur une chaîne câblée régionale dont peu de personnes disposent.

La priorité majeure restera quoiqu’il en soit de trouver des financements, tâche pour laquelle MJ pourra faire appel à ses talents de businessman maintes fois démontrés.

Michael Jordan le joueur a tout dominé, tout réussi. Il en a été de même dans le monde des affaires. L’homme qui ne veut pas perdre se retrouve dans la situation la plus périlleuse qu’il ait jamais connu, une qui pourrait faire de lui un loser, sans occasion de revanche. Aucun doute, voila bien un défi à la taille de sa légende.

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