Interview Glen Rice Jr. : « Gamin, je voulais battre mon père en un-contre-un »

Glen Rice Jr. découvre cette saison la NBA après un passage réussi en D-League avec les Rio Grande Valley l’année passée. Fils de Glen Rice, l’ancienne star du Heat et des Hornets il y a une vingtaine d’années, il arrive en NBA avec de grandes ambitions. Nous l’avons rencontré avant le match entre les Wizards et les Sixers.

Glen, vous découvrez cette saison la NBA après un parcours quelque peu atypique puisque vous êtes passés par la D-League l’an dernier. Comment cela vous a-t-il aidé à vous préparer pour votre carrière en NBA ?

Je pense que la D-League m’a vraiment aidé à progresser. Le championnat est bien plus physique que la ligue universitaire et je suis opposé à des adversaires qui sont tous aguerris et sont des professionnels. Les règles sont également bien plus proches de la NBA, tout comme le rythme de vie. Je ne regrette absolument pas de ne pas être resté en NCAA après mon départ de Georgia Tech.

Vous arrivez dans une équipe qui aspire à participer aux playoffs cette saison. Quels sont selon vous les principaux points forts du groupe ?

Notre effectif est à la fois jeune, talentueux et très motivé. Nous sommes déterminés à atteindre nos objectifs et tout autre résultat qu’une place en playoffs sera un échec. John Wall est un vrai leader dans le vestiaire et je suis convaincu qu’il saura nous mener au Top 8 de la Conférence Est. Nous savons aussi que rien ne sera facile, et que nos efforts devrons être quotidien pour pouvoir devenir une équipe de haut de tableau.

En France, tout le monde connait votre père, Glen Rice, l’un des meilleurs joueurs des années 1990. Qu’est ce qu’il vous a appris dans votre jeunesse ?

Mon père a toujours été un modèle pour moi et il m’a transmis sa passion du basket. Quand j’étais petit, mon seul but était de parvenir à le battre en un contre un, et j’ai travaillé jour après jour pour espérer y parvenir Il m’a appris que rien n’est impossible et qu’il faut savoir se donner les moyens d’atteindre ses ambitions. Sur le plan du basket, il m’a évidemment aidé à progresser au tir, même si je ne pense pas que j’arriverai un jour à sa cheville sur cet aspect du jeu.

Justement, comment votre jeu se différencie-t-il de celui de votre père ?

Il n’est pas facile pour moi de me comparer à lui et je signerai tout de suite pour avoir sa carrière. Mais je dirai que mon jeu est plus complet que le sien. J’essaye d’apporter mon écot dans tous les compartiments du jeu, en attaque, en défense, au rebond… Je suis sans doute plus physique que lui, mais j’ai encore tant de choses à apprendre avant de pouvoir oser me comparer à mon père. Mais je ne veux pas me comparer à lui sans cesse, je veux aussi pouvoir me forger ma propre identité de joueur.

Enfin, pour conclure, pouvez-vous nous donner votre pronostic pour la saison qui arrive ?

Je pense que Miami sera difficile à déloger même si beaucoup d’équipes se sont renforcées comme les Nets, les Pacers, les Bulls aussi avec le retour de Derrick Rose. La saison sera passionnante et je suis impatient de pouvoir me mesurer aux meilleurs joueurs du monde.

Propos recueillis à Washington.