Utah savoure un « tournant favorable » en sa faveur à la Draft

« C’était tous comptes faits une soirée assez calme pour nous. », a simplement résumé Danny Ainge, le président du Jazz. Car tout s’est effectivement passé comme prévu dans la « Draft Room » du club de l’Utah, jeudi soir, durant le premier tour de la Draft. Détenteurs de trois choix au premier tour et donc logiquement impliqués dans des rumeurs de transferts, le Jazz a finalement conservé ses choix et recruté trois « rookies » : Taylor Hendricks (UCF) au 9e rang, Keyonte George (Baylor) au 16e rang et enfin Brice Sensabaugh (Ohio State) au 28e rang.

« À mesure que le premier tour se déroulait, on a réalisé à quel point celui-ci prenait un tournant favorable en notre faveur » constatait ainsi avec joie Justin Zanik, le GM du club. « Nous avons pu sélectionner deux joueurs que nous avions dans notre Top 10. Nous débattions même sur lequel choisir en #9, et au final nous avons pu avoir les deux. Et en #28, nous sécurisons l’arrivée d’un joueur qui était présent dans notre Top 18 dans cette Draft. »

Désireux de renforcer son effectif avec des profils de joueurs polyvalents, le Jazz a donc touché le jackpot avec ses trois « rookies », capables d’évoluer sur plusieurs postes en attaque (1/2 pour Keyonte George, 3/4 pour Taylor Hendricks et Brice Sensabaugh), et de bien défendre. Cerise sur le gâteau : ils n’étaient que des « freshmen » cette saison, et sont donc encore très jeunes (19 ans), avec une marge de progression importante.

« NBA ready » en attaque

« On a reçu beaucoup d’appels, et on a considéré des transferts » ajoutait Justin Zanik. « Mais au final, nous ajoutons trois jeunes très prometteurs, dont nous pensons pouvoir maximiser les qualités. »

Des qualités surtout offensives, dans un premier temps : Keyonte George, s’il est encore loin d’être un attaquant efficace, est peut-être le scoreur naturel le plus intrinsèquement doué de cette cuvée 2023 (15.3 points cette saison), tandis que Taylor Hendricks et Brice Sensabaugh ont brillé ces derniers mois sur le circuit universitaire par la qualité de leur tir extérieur (39.4% sur 4.6 tirs/match pour le premier, 40.5% sur 4.5 tirs/match pour le second).

Des renforts précieux, donc, dans une équipe du Jazz efficace en attaque cette saison (117.1 points/match, la 7e meilleure moyenne), mais qui a une grosse marge de progrès dans l’exercice du tir extérieur (35.3%).

« Ces gars possèdent certaines qualités que nous n’avons même pas besoin de travailler avec eux tant ils les maitrisent déjà très bien » concluait ainsi Justin Zanik, conscient que le potentiel défensif des trois joueurs mettra en revanche un peu plus de temps à éclore chez les pros. « Ils peuvent aider l’équipe immédiatement sous certains aspects, tout en travaillant parallèlement sur d’autres aspects. »