NBA
Ce soir
NBA
Ce soir
ATL51
BOS53
NOR22
MIL19
Pariez en ligne avec Unibet
  • CHA5.15GOL1.13Pariez
  • IND1.72LOS2.01Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

La NBA à l’heure des gros « runs » et des énormes comebacks

NBA – « Aucune avance n’est sûre » dans la Grande Ligue. Cette phrase, souvent utilisée par les coachs et les joueurs, n’a jamais été aussi vraie tant les comebacks retentissants se multiplient.

Quelques jours après les Lakers, qui avaient remonté un déficit de 27 points pour s’imposer face aux Mavs pour signer le plus gros comeback de la saison, les Nets ont fait encore mieux face aux Celtics en revenant de 28 points !

Ces renversements de situation ont toujours existé en NBA mais ils semblent de plus en plus courants. L’expression « no lead is safe » (aucune avance n’est sûre) est ainsi de plus en plus employée. Récemment, Tom Thibodeau l’utilisait pour justifier les multiples matchs laissés en route par son équipe malgré de larges avances.

« Ça me fait toujours rire quand vous me posez ces questions. Aucune avance n’est sûre dans cette ligue … Une avance de 20 points avec trois minutes à jouer ? Vous n’êtes pas en sécurité », assure le coach. « Avec le 3-points, avec la façon dont les arbitres sifflent, vous pouvez ainsi rattraper du terrain très rapidement ».

L’utilisation massive du 3-points, qui maximise l’efficacité des attaques mais entraîne une plus grande volatilité au niveau de l’adresse, ainsi que le fait que les arbitres ont (inconsciemment) tendance à favoriser des équipes largement menées au score sont les deux facteurs explicatifs les plus avancés pour justifier de la multiplication ressentie de ces comebacks retentissants.

Mais à quel point est-ce réellement une réalité statistique ?

Un phénomène bien réel

En complétant sur les deux dernières saisons le travail d’Evangelos Zafeiratos sur le sujet, on peut clairement conclure que c’est le cas. Les avances de plus de 10 points engendraient des victoires dans 80 voire 82% des cas à la fin des années 1990 (le « play-by-play » de tous les matchs n’étant disponible qu’à partir de la saison 1996/97, il est impossible de remonter avant cette date de façon systématique) mais ce taux a tendance à diminuer, étant même tombé à 74% durant la saison 2019/20. La différence peut sembler assez faible mais étant donné le nombre d’avances de 10 points qui ont lieu chaque saison en NBA, c’est au contraire assez significatif.

La différence est encore plus marquante quand on se concentre sur les avances de 10 points dans le quatrième quart-temps. Jusqu’au milieu des années 2000, avoir 10 points d’avance dans les dernières minutes garantissait un succès à 97%. La saison passée, ce taux est passé à 94%. Encore une fois, la différence semble peut-être faible mais cela signifie que ces comebacks dans le quatrième quart-temps ont globalement doublé.

Encore plus impressionnant : le nombre de comebacks après avoir compté 20 points d’avance. Là aussi, jusqu’au milieu des années 2000, mener de 20 points dans un match NBA permettait de l’emporter à 99,5%. Cette saison, ce n’est plus que 94%. On est donc sur une multiplication par douze de ce type de retours !

D’autant que les chances de retour varient fortement en fonction des équipes. Les chiffres précédents sont globaux et sont donc « plombés » par le bilan des mauvaises équipes, souvent largement distancées par leurs adversaires et qui n’arrivent que très rarement à renverser les rencontres. Les meilleures équipes y arrivent elles bien mieux.

À noter la drôle d’évolution des Suns, qui avaient l’an passé remporté plus de matchs qu’ils n’en avaient perdus après avoir été menés de 10 points, mais qui font partie des mauvais élèves cette saison…

Une ligue de « runs » et de KOs

C’est que comme le Game 1 des dernières Finals entre les Celtics et les Warriors l’a illustré, la NBA est plus que jamais une ligue de « runs ». Ce soir-là, les deux s’étaient ainsi échangés les séries au scoring, Boston s’imposant finalement de 12 points (120-108) après avoir compté jusqu’à 15 points de retard dans le troisième quart-temps. Lors de ce match, les C’s avaient réussi trois gros « runs » : un 10-0 pour recoller dans le deuxième quart-temps puis un 11-0 et enfin un 17-0 pour renverser la rencontre dans le dernier round.

« On ne peut jamais se reposer dans cette ligue, mais surtout pas contre cette équipe », expliquait alors Grant Williams sur Golden State. « Cette équipe, étant donné la façon dont ils shootent, peut être menée de 40 points et puis en un claquement de doigts, vous regardez le tableau d’affichage et ils ne sont plus qu’à 8 points. »

C’est que comme l’analysait NBA.com, les « runs » sont également de plus en plus nombreux. En playoffs, le nombre de 10-0, ces séquences où une équipe marque 10 points consécutifs sans que l’autre ne trouve le chemin des filets, augmente également de façon continue, doublant là aussi entre la fin des années 1990 et aujourd’hui.

En saison régulière, c’est le même phénomène. De quoi expliquer des avances plus précoces dans les rencontres, et des comebacks plus fréquents, même dans les fins de matchs. On est ainsi bien en train de passer d’une NBA aux poings à une NBA du KO, comme on pouvait déjà le sentir il y a quelques années.

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités

Tags →