Accusé d’avoir fourni l’arme utilisée dans une fusillade survenue non loin du campus de l’Université d’Alabama qui a causé le décès d’une jeune femme de 23 ans, Brandon Miller était bien sur le parquet cette nuit face à South Carolina. Quelques heures avant la rencontre, via un communiqué, son université avait rappelé que rien ne l’empêchait de jouer puisque la police le considère comme un témoin, et non un suspect dans cette tragique histoire.
« L’université d’Alabama continue de coopérer pleinement avec les forces de l’ordre dans l’enquête en cours sur cette situation tragique. Sur la base de toutes les informations que nous avons reçues, Brandon Miller n’est pas considéré comme un suspect dans cette affaire, seulement comme un témoin coopératif. »
Une ambiance délétère
Le « freshman », attendu dans le Top 10 de la prochaine Draft, s’est en tout cas défoulé sur USC avec une performance historique à 41 points ! Non content de décrocher la plus grosse perf’ de la saison, il marque aussi l’histoire de l’université d’Alabama avec le plus gros total de points d’un joueur de première année.
Pour parachever le tout, c’est lui qui inscrit le lay-up pour égaliser à 68-68 à 4.1 secondes de la fin, avant d’être omniprésent en prolongation, scorant notamment les deux derniers paniers de son équipe pour lui permettre de s’imposer 78-76, le tout dans une ambiance hostile ponctuée par les « enfermez-le » et « coupable » du public.
« C’est l’un des gamins les plus forts mentalement que j’ai jamais entraînés », a dans la foulée de la rencontre déclaré son coach, Nate Oats. « Je ne suis pas surpris qu’il soit venu prêt à jouer et qu’il ait bien joué ce soir. Tout ça aurait pu le perturber, mais Brandon a répondu présent ».