La saison prochaine, les Celtics fêteront les 10 ans de leur dernier titre, remporté en 2008 face aux Lakers. Près de dix ans plus tard, le « Big Four » de Boston a éclaté, et deux joueurs ont même annoncé leur retraite : Kevin Garnett et Ray Allen. Pour Paul Pierce, ce sera effectif en fin de saison, et c’est le plus jeune, Rajon Rondo, qui a décidé d’organiser une soirée pour fêter ce titre.
Sauf qu’il y aura un absent de marque : Ray Allen, pas invité. À écouter Rajon Rondo, ce choix semble unanime.
« J’ai posé la question à deux gars. J’ai eu un « non » et un « non » de la tête » raconte Rajon Rondo à The Undefeated. « On en fera une grande histoire, mais c’est comme ça. Je ne connais pas de bonne analogie pour la décrire, mais ce n’était pas la plus belle des séparations. Ce n’était pas ce qui pouvait arriver de mieux en tant qu’équipe. On était en guerre contre Miami, et rejoindre l’ennemi, c’était du jamais vu dans le sport. Aujourd’hui, c’est presque devenu commun… »
« Ennemi… Trahison… »
Eh oui, cinq ans après que Ray Allen a choisi de rejoindre le Heat pour aller gagner un titre avec LeBron James et Dwyane Wade, les anciens Celtics ne lui ont toujours pas pardonné.
« Vu l’état d’esprit des gars dans notre équipe, on n’aurait jamais fait quelque chose comme ça » poursuit Rajon Rondo au bord de la parano. « Ça vous fait poser des questions sur cette finale… Pour qui étais-tu ? Tu n’as pas les Celtics dans la peau. Les gens pensent que notre relation était nulle. Ce n’était pas la meilleure du monde. Mais ce n’était pas uniquement moi. J’ai appelé et joint quelques anciens, et je leur ai demandé ce qu’ils voulaient qu’on fasse de cette situation. Ils m’ont dit de camper sur ce qu’on avait décidé. »
En début de saison, Paul Pierce s’était déjà exprimé sur les relations entre Ray Allen et Rajon Rondo, et de manière plus générale avec les anciens Celtics.
« C’était une situation compliquée car nous pensions que c’était une trahison » avait expliqué Paul Pierce à propos du départ de Ray Allen au Heat. « C’est pourquoi cela nous a conduit à ne plus lui parler. De toute façon, Ray n’était déjà pas dans les meilleurs termes possibles avec (Rajon) Rondo. Il n’y avait rien entre eux. Que ce soit Rondo, Kevin ou moi, il ne nous a pas du tout parlé avant de prendre sa décision. J’ai essayé de l’appeler avant qu’il ne signe à Miami et il ne m’a jamais répondu. Miami était notre rival. Avec Ray, nous étions des frères. Nous voulions juste avoir son sentiment, savoir ce qu’il voulait. Et soudainement, il est parti. De mon côté, ne même pas avoir un coup de fil à ce moment fut la plus grosse déception. »