Detroit peut remercier Will Bynum et Ben Wallace

Il y a des rencontres qui ne sont pas une bonne pub’ pour la NBA, et le basket en général. C’était le cas en début de soirée du match Detroit – Philadelphia que nous avons suivi avec le League Pass (Phoenix – Washington n’était pas disponible, car diffusé sur Sport +).

L’affiche n’était pas forcément très sexy, le Palace d’Auburn Hills à moitié rempli et le spectacle proposé quasi soporifique jusqu’au 5 dernières minutes. En fait, c’est comme si aucune équipe ne voulait gagner avec un écart qui a oscillé entre 1 et 5 points pendant quasiment tout le match. Et finalement, comme Philly n’est jamais parvenu à se faire violence, c’est logiquement Detroit qui l’emporte (88-81) grâce au tandem Bynum-Wallace (8 pts, 8 rbds, 8 pds pour le premier ; 16 rbds, 3 ints et 3 cts pour le second), les deux seuls, ou presque, à avoir été constant. Ben Gordon (23 pts) a été bon, mais par séquences. Du pur Gordon en somme…

Mais plus que la victoire des Pistons, on retiendra les prestations des différents acteurs.

Ainsi, côté Sixers, il y a de quoi être inquiet sous les panneaux. Elton Brand est clairement hors forme. Tout du moins, il est l’ombre de lui-même. Balle en mains, il est incapable de faire la différence sur un-contre-un, et il n’a plus sa tonicité pour dominer au rebond. Et dire qu’il prend plus de 15 millions par saison…

On est tout aussi inquiet pour Samuel Dalembert. Le grand Sam fait peine à voir. Il sait que ses dirigeants cherchent à s’en débarrasser et lui aussi est hors du coup. En revanche, Marreese Speights est un tout bon. Il a de bonnes mains. Il est opportuniste, et il est énergique. A chaque fois qu’il était sur le terrain, Philly a recollé au score. Malheureusement, il s’est blessé au pire moment (77-77), bêtement sur une remise en touche. Sans doute une béquille. Et c’est après sa sortie que Detroit va faire la différence.

Dans l’ensemble, Philly a bien du mal avec les systèmes d’Eddie Jordan. Sur 48 minutes, seuls trois ou quatre fois la « Princeton Offense » a été effectuée jusqu’au bout. Le reste du temps, c’était plutôt de l’impro’ avec Andre Iguodala (24 pts) qui fait la pluie et le beau temps.

Côté Pistons, c’est Ben Wallace qui fait d’abord la différence. Des rebonds, des interceptions, de la défense, du leadership. Il était revenu pour s’asseoir sur le banc et le voilà en patron de l’équipe ! A ses côtés, on retiendra le gros dernier quart-temps de Will Bynum. Alors que les Sixers avaient pris les commandes du match, c’est lui a remis Detroit dans le sens de la marche par ses passes, sa défense et son agressivité offensive.

Un mot enfin sur le Suédois Jonas Jerebko. Il ne fait évidemment pas oublier Tayshaun Prince mais c’est un très bon ramasse-miettes. Un rebond par là, une claquette par ici. Au final, son abattage fait du bien.

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