La tension monte à Cleveland

C’est après une action défensive très mal négociée, en fin de première mi-temps, que Jarrett Allen a explosé et provoqué un petit moment de tension avec Collin Sexton.

Stephen Curry est venu poser un écran sur Jarrett Allen pour libérer Draymond Green, et comme la communication entre le pivot et Collin Sexton a été catastrophique, et l’aide défensive absente, l’intérieur des Warriors a filé seul vers le cercle pour un dunk facile. Au buzzer, le pivot a montré un signe d’agacement et s’est expliqué avec son coéquipier, devant le sourire de Stephen Curry, avant d’être raccompagné par son coach au vestiaire.

« Ils ont simplement échangé quelques mots et ça me va », a désamorcé J.B. Bickerstaff pour le Plain Dealer. « Il y a eu un petit souci sur le terrain et ils avaient besoin de le résoudre. Pas la peine d’en faire une histoire. On est rentré aux vestiaires et c’était terminé. Il ont discuté et sont passés à autre chose. C’est positif d’avoir des conflits, s’ils sont résolus ensuite. »

« Je ne suis pas du genre à gueuler, mais j’étais frustré et Collin est passé par là »

Car ce n’est pas cette simple action qui a fait déborder le vase. Face à Golden State, et pour la huitième fois de suite, les Cavaliers ont perdu et c’est la quatrième défaite d’affilée avec un écart très important (129-98). Jarrett Allen a donc perdu patience.

« Je ne suis pas du genre à gueuler, mais j’étais frustré et Collin est passé par là », explique le pivot. « On a commencé à se crier dessus, mais il n’empêche que je vais me battre pour lui. On a réglé ça à la pause. Après, c’est comme si on avait perdu 20 matches de suite. On a des absences en défense : on peut jouer parfaitement une possession, puis celle d’après, on se rate et ça se transforme en panier pour l’adversaire. »

Collin Sexton a donné la même version que son coach et son coéquipier. Ce moment symbolise les soucis actuels de Cleveland et ne concerne pas du tout la relation entre les deux joueurs.

« On échange et il ne s’agit pas de pointer du doigt son coéquipier. On veut tous gagner donc on sait que ça part d’un bon sentiment. Personne ne critique gratuitement. Si c’est dit, c’est pour faire progresser tout le monde. On doit être responsable de notre travail et s’assurer que nos coéquipiers le font aussi. »

Jarrett Allen, lui, espère que le retour à Cleveland après cinq matches de suite à l’Ouest va « servir de réveil » pour toute l’équipe, qui a bien besoin de gagner à nouveau pour retrouver le sourire et respirer un peu. La dernière victoire, contre Minnesota, date déjà du 1er février dernier.