Il était pourtant sur une phase ascendante. Après un début de saison catastrophique, Mike Conley montrait un meilleur visage depuis dix jours. Ce n’était pas encore le grand Conley, mais c’était mieux. Mais clairement, ce retour à Memphis est manqué sur le plan sportif. Déjà parce que Utah s’est incliné, mais aussi parce que le meneur n’est jamais entré dans cette rencontre si spéciale pour lui. L’émotion était trop grande.
« C’est compliqué », assure-t-il. « Je suis arrivé en ayant à l’esprit que ce serait simplement un match à jouer, que ça faisait partie du business. Sauf que, quand j’ai débarqué, je n’ai croisé que des gens que je connaissais. Donc c’est difficile de jouer dans ces conditions. À mesure que le match avançait, j’ai essayé de rentrer dans le rythme. Mais on sent alors que ça ne va pas venir. J’ai fait de mon mieux, mais c’était trop dur. »
Avec 15 points à 5/19 au shoot et 2/8 à 3-pts, il est resté englué dans sa maladresse, comme en début de saison. Seul aspect positif, lors du prochain déplacement, le 29 novembre prochain, Mike Conley sera dans un autre état d’esprit, sans doute libéré : « Ce serait strictement professionnel. Je ne parlerai à personne. »
Et comme un symbole, le meilleur joueur du match, Ja Morant, est son successeur à la mène chez les Grizzlies. Le rookie a compilé 25 points, 8 passes et 4 rebonds. Ses pénétrations, son agressivité et ses dunks ont séduit l’ancienne légende des Grizzlies. « Je lui ai dit que j’adorais son jeu, qu’il devait continuer de bosser », raconte Mike Conley. « C’est un joueur unique, qui sera là pour un bon moment. Il est vraiment talentueux, très calme aussi. Il ne perd pas le ballon même s’il fait des actions en plein trafic et dans les grands moments. C’est unique pour un joueur de 20 ans, qui n’a que dix matches dans les jambes. Il a ce feu intérieur aussi. »
Pour les Grizzlies, ce fut donc une soirée parfaite. Un hommage a été rendu à Mike Conley, Ja Morant a brillé, la franchise a gagné un match de prestige dans le money-time. Comment faire plus mémorable ?
« Il y avait beaucoup d’amour dans la salle ce soir », conclut le coach Taylor Jenkins. « Je suis heureux pour Conley et sa famille. Il est tellement important pour cette franchise, cette ville, pour les fans. Ces derniers ont ensuite montré ce même amour pour la nouvelle génération des Grizzlies. Ce fut une belle soirée. »
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