La pression autour des Knicks ne manque pas à Kristaps Porzingis, de retour au Madison Square Garden

New York est une ville passionnée de basket. En son cœur se trouve « La Mecque », le Madison Square Garden, le fief des Knicks où il règne une atmosphère unique. Même si la franchise est dans le dur depuis bientôt 20 ans, on ressent toujours la même frénésie dans les gradins, avec des fans prêts à s’enflammer à la moindre étincelle.

La pression y est également décuplée, ce qui n’aide pas à la stabilité. Le passage de Kristaps Porzingis a été un beau témoin de cette folie qui alimente le quotidien des Knicks. Hué au soir de la Draft puis adulé par les fans qui ont ensuite découvert un joueur hors norme, l’intérieur letton a finalement quitté le navire alors qu’il était blessé, sentant que le vent n’allait pas tourner dans le bon sens. Moins de 24 heures après sa demande, il a ainsi été tradé aux Mavs. C’est comme ça à New York, « time is money ».

« C’est du passé maintenant et je ne veux plus en reparler », a-t-il déclaré avant d’effectuer son premier retour au MSG ce soir avec un autre maillot, celui des Mavs. « C’est comme ça. C’est arrivé et maintenant je suis dans un nouvel endroit et j’ai hâte de voir ce qui m’attend ».

« If I can make it there, I’ll make it anywhere »

De cette aventure vécue à toute allure, Kristaps Porzingis retient cette pression permanente qui reposait sur les épaules des joueurs et qui n’est pas sans rappeler l’une des célèbres phrases d’un chanteur local, qui a eu sa petite carrière en son temps : « Si je peux réussir ici, alors je peux réussir partout ».

« Je me souviens que lorsque j’y étais, les attentes étaient toujours élevées pour nous, c’est une ville avide de succès », a lâché KP. « Pour les supporters et pour la ville, ça doit être dur année après année. C’est donc toujours beaucoup de pression et quand les choses ne vont pas bien immédiatement, il faut qu’il y ait des changements, et cette année encore, ce n’est pas différent pour eux ».

Après une belle prestation sur le parquet de Dallas, les Knicks ont effectivement rechuté à la maison face aux Cavs, provoquant une conférence de presse improvisée de l’état-major de la franchise qui n’a pas manqué d’afficher son mécontentement. Dix matchs de saison et c’est toute une communauté qui est déjà en crise. Qui dit mieux ?

De la stabilité à Dallas

La tête de David Fizdale est déjà sur la sellette, ce qui rappelle aussi des souvenirs à Kristaps Porzingis, lui qui a connu quatre coachs différents en moins de quatre saisons pleines (Derek Fisher, Kurt Rambis, Jeff Hornacek et David Fizdale). Une agitation permanente qui contraste par ailleurs avec la stabilité qui règne sur le banc de Dallas, où Rick Carlisle officie depuis plus de dix ans.

« Le fait qu’il y ait un entraîneur qui est ici depuis de très nombreuses années, qui a gagné et qui est très respecté ici, est évidemment positif » a ajouté le Letton. « C’est dur en tant que joueur, bien sûr, mais ce n’est pas quelque chose que je peux vraiment contrôler. C’est arrivé comme ça à New York, c’est toujours une expérience d’apprentissage et une leçon pour moi. »

Reste la question que tout le monde se pose : comment le Madison Square Garden va accueillir Kristaps Porzingis, son ancien chouchou ?

« Je ne sais pas. Je ne sais pas à quoi m’attendre. Sur les réseaux sociaux, c’est globalement négatif. On verra. Il y aura beaucoup d’émotions, c’est certain. C’est difficile d’éviter la réaction des fans mais c’est comme ça », relativise l’intérieur. « Tout le monde peut avoir son avis sur les réseaux sociaux, et vous n’êtes pas obligé de les lire si vous ne le souhaitez pas. On peut ne pas y prêter attention. Parfois, je le vois mais, d’autres fois, je ne regarde pas. C’est comme ça. Je comprends. Je comprends pourquoi ils ressentent ça ».

Rendez-vous cette nuit pour voir quel accueil sera réservé par le MSG à celui qu’il avait surnommé « The Unicorn ».

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.