Les Kings, rois de l’auto-sabordage

C’est à se demander ce qu’il se passe dans le vestiaire des Kings à la mi-temps. Cette nuit encore contre Charlotte, les Californiens ont viré en tête à la pause, avec cinq points d’avance. Douze minutes plus tard, ils en comptaient 9 de retard. Hormis l’énergie débordante de Richaun Holmes, le public du Golden 1 Center n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent durant ce troisième quart-temps, largement remporté par les Hornets (32-18).

Jusqu’à la fin de cette rencontre, de nouveau perdue, les Kings auront bien du mal à éteindre la bronca régulière de leurs fans. « C’est Sacramento mec, nos fans sont intransigeants », remarque Buddy Hield. « Je respecte ça. Si mon équipe jouait mal, je la huerais aussi. On ne peut pas trouver ça trop sévère parce qu’on craint en ce moment ». Bogdan Bogdanovic évoque un sentiment de honte, là où Harrison Barnes parle de « beaucoup de frustration ».

Avec cette cinquième défaite de suite, Sacramento connait tout simplement son pire départ en saison régulière depuis l’exercice 1990-1991, où l’équipe avait démarré par un 0-7, pour finir avec un bilan peu glorieux (25-57).

Les maux des Kings sont nombreux, Trevor Ariza regrettait par exemple le manque d’effort de ses partenaires. Mais Sacramento identifie déjà sa difficulté à aborder le troisième quart-temps. Celui de cette nuit était tout sauf un accident. Deux jours plus tôt, les Nuggets leur avaient collé un 30-17. Depuis le début de saison, Sacramento perd cette période avec un écart moyen de 11 points.

Luke Walton déjà sur la sellette ?

« C’est une chose à laquelle on ne veut pas donner trop d’importance mais c’est notre responsabilité quand on revient du vestiaire » note Luke Walton. « On doit le savoir et s’assurer qu’on est prêts à jouer pour des meilleurs troisièmes quart-temps. Parce que jusqu’ici, c’est mauvais. On doit comprendre qu’il s’agit de 48 minutes ».

Luke Walton a pourtant tenté un pari cette nuit, en remplaçant Dewayne Dedmon, titulaire jusqu’ici, par Richaun Holmes dans son cinq. Encore très actif, ce dernier a frôlé un nouveau double-double, là où le second se contentait de quatre minutes de jeu. « Peu importe qui démarre, ça n’a vraiment aucune importance », répète le coach. « On est une équipe et nous n’avons pas de cinq majeur arrêté. Que ce soit à cause d’une blessure, d’un matchup ou parce que nous pensons qu’il nous faut autre chose, ce cinq changera ».

Au moins, Luke Walton est soutenu par ses joueurs. « Luke travaille bien avec nous », salue par exemple Buddy Hield. « Peu importe ce qu’il se dit, on le soutient. Luke nous met dans de bonnes positions pour réussir. On doit mieux défendre, faire tout mieux ». Car ce qu’il se dit, c’est que le coach est déjà menacé…