Draft 2019 : Carsen Edwards se prépare à faire le grand saut

On a quitté le meneur/scoreur il y a un mois et demi sur une performance qui a marqué la March Madness, avec 42 points à 10/19 à 3-points lors de la défaite en prolongation contre Virginia. Un an après sa première expérience (il avait finalement retiré son nom afin de retourner à Purdue pour sa troisième année), Carsen Edwards était de retour au Draft Combine cette semaine.

Tout du joueur « NBA ready »

L’occasion pour lui de faire apprécier ses progrès sur des exercices bien précis, mais aussi de rappeler aux observateurs qu’il n’avait rien perdu de son adresse, à mi-distance (21/25 à 4.5 mètres du cercle à différents endroits du parquet) ou au tir extérieur (16/25 dont 5/5 en tête de raquette).

« Mon rôle l’an dernier avec Purdue était juste de scorer et d’arriver à le faire à un niveau assez élevé. Ça n’a pas toujours été facile. J’ai senti par moment que j’avais besoin de le travailler. J’ai essayé et je continue de bosser là dessus », a-t-il déclaré au Lafayette Journal & Courier, regrettant de ne pas avoir pu participer aux scrimmages en 5-contre-5.

Carsen Edwards sait que le chemin est encore long, même s’il arrive avec plus de références que l’an dernier et que son profil a tout du joueur « NBA ready ». « J’ai encore énormément de travail sur tous ces aspects. Mais je sens aussi qu’avec le style de jeu de la NBA, avec beaucoup de rythme, une durée plus longue, une horloge plus courte, avec du jeu de pick-and-roll et un basket pas mal orienté sur les arrières, je suis plutôt à l’aise. »

Quel rôle en NBA ?

La question principale qui se pose à son sujet tourne donc autour du rôle éventuel qu’il pourrait occuper en NBA. Peut-il évoluer en tant que meneur organisateur ? Ou être relégué en « simple » shooteur ? Le meneur de Virginia, Ty Jerome, avec qui Carsen Edwards a noué des affinités au fil des confrontations, le voit comme un tireur d’élite.

« Il manie très bien le ballon, mais son ADN, c’est d’être un scoreur. Si une équipe lui permet de faire ça l’an prochain, il va exceller aussi. Si ça arrivait, je ne lui donnerais aucune limite. »

Joey Burton, formateur basé à Zionsville, qui a beaucoup travaillé avec Carsen Edwards ces dernières années, n’a jamais abordé ses séances de travail pour faire du joueur de 1m85 un pur meneur de jeu. L’objectif a plutôt été de le confronter à des situations de jeu qu’un joueur avec ses qualités pourrait rencontrer en match. Soit de la prise de décision en sortie d’écran, sur des transferts, des scénarios de fin de possession…

Plusieurs franchises sur les rangs

Pour Joey Burton, au-delà de ses qualités d’un point de vue basket, l’éthique de travail et la confiance sont les autres principaux atouts de Carsen Edwards. « C’est clairement un bosseur. Il a passé un temps fou à la salle cette année. Même quand il avait du mal, il n’a jamais dit : « Je suis frustré, le travail supplémentaire ne paie pas », mais plutôt « continuons à travailler ».

À bientôt un mois de la draft, Carsen Edwards a indiqué avoir rencontré plusieurs équipes et doit en voir encore quelques-unes comme Denver, Golden Sate, Miami et Portland. Plutôt de définir son futur rôle, il préfère se perfectionner au maximum pour remplir celui que la formation qui le draftera aura à lui confier.

« J’ai juste besoin d’une équipe qui m’apprécie. Et s’ils m’apprécient et qu’ils misent sur moi, je leur donnerai tout ce que j’ai pour essayer de remplir le rôle qu’ils me donneront. Je continue à travailler dur, à essayer de me préparer, peu importe où j’atterris. Quoi qu’il arrive, je vais tâcher d’être prêt. »