Kyrie Irving et Marcus Smart troquent des 3-points contre des passages en force

C’est le genre de stat qui n’échappe pas aux fans des Celtics : Marcus Smart vient d’enchaîner deux matchs à 5/8 puis 4/8 à 3-points. Inhabituel pour ce joueur qui tourne à 30% en carrière dans l’exercice et qui a davantage habitué la « Celtic Nation » à des soirées sans. La raison de ce regain d’adresse ?

« Je pense que nos concours l’aident », estime Kyrie Irving, cité par le Boston Herald. « C’est un des trucs que j’adorais vraiment à Cleveland, quand je le faisais avec Mike Miller et James Jones. Je shootais avec ces gars tous les jours, des shooteurs professionnels, et je me faisais botter le cul. »

« Il mérite de les mettre »

Une manière de travailler qu’il a importée à Boston et dont Basket USA a pu être témoin il y a un an, à l’occasion de la venue des Celtics à Londres : Kyrie Irving et ses coéquipiers adorent ce type d’exercice précieux en tous points.

« La meilleure chose à faire c’est d’être régulier, de s’entraîner, et de se mesurer les uns aux autres avec de la compétition », poursuit Uncle Drew. « On rigole et tout, mais au final on essaie tous de gagner. Les tirs qui rentrent nous donnent confiance et c’est super pour la cohésion. Et puis ça se traduit en match. »

« Il a gagné un de ces concours dimanche, et il se sent bien derrière la ligne à 3-points. Ce ne sera pas comme ça à chaque match, mais on veut qu’il prenne ses tirs quand il est ouvert et en rythme. »

« C’est aussi la récompense d’un gros travail » tient à préciser Kyrie Irving, complété par Brad Stevens : « J’ai toujours eu le sentiment qu’il continuait à se donner à fond, et à progresser. » Notamment à la création selon l’entraîneur.

« Cette saison, il est très bon pour jouer pour les autres. Il cherche ses coéquipiers, il crée pour eux. Mais quand le ballon arrive à lui dans ses spots, on a besoin qu’il prenne et mette ses tirs. Il l’a fait l’an passé, a travaillé dur pour, et il mérite de les mettre. Vu qu’il a des tripes, il en mettra quand ça comptera vraiment, et c’est cool de le voir réussir en ce moment. »

L’élève Irving au même niveau que le maître du passage en force Smart

S’il manque des tirs, et qu’on lui pardonne sa maladresse chronique, c’est parce que Marcus Smart dépense le gros de son énergie de l’autre côté du terrain, en défense. Et si Kyrie Irving lui permet de mettre quelques banderilles avec une routine placée sous le signe de la compétition, Marcus Smart l’aide lui à provoquer des passages en force, une de ses spécialités. À tel point que les deux hommes comptent aujourd’hui le même nombre d’unités dans cette catégorie (9, au dixième rang NBA).

« C’est bien connu, je regarde les highlights de Marcus Smart. Je reste assis à la maison et je l’observe glisser ses pieds au bon endroit pour prendre le passage en force », confie le champion 2016. « Il le fait du haut de son 1m93 et je me dis « hey, je peux le faire aussi ». J’essaie d’être en place avant l’attaquant. Il est toujours au bon endroit, Aron Baynes aussi d’ailleurs, ces gars méritent du crédit pour ce qu’ils font en défense. »

Ou quand tout le monde se tire vers le haut.