Une soirée qui passe mal pour Donovan Mitchell

En début de saison, Donovan Mitchell avait pour objectif de démontrer qu’il était un bien meilleur passeur que ses statistiques ne le montraient. Il avait le désir de faire plus de passes décisives.

S’il progresse dans ce domaine, la rencontre de vendredi soir contre les Sixers est une vilaine tache sur son bilan…

« J’ai pris 35 shoots et je n’ai fait aucune passe décisive. Ce n’est pas possible », estime l’arrière du Jazz. « Ce n’est pas moi. Ce n’est pas mon jeu. Je sais que je dois être agressif, mais je dois aussi être plus malin. »

Prendre 35 fois sa chance sans délivrer une seule offrande, c’est du jamais vu depuis janvier 2014 et Carmelo Anthony. Seulement, ce soir-là, l’ancien ailier des Knicks avait inscrit 62 points. Hué par le public de Philly, et face à à la défense agressive de Jimmy Butler, Donovan Mitchell a inscrit seulement 31 points à 13/35 aux tirs dont un affreux 1/11 à 3-pts.

Il faut remonter à Elvin Hayes en 1969 pour trouver trace d’une soirée aussi peu prolifique avec autant de shoots tentés et aucune passe. Sale soirée donc, surtout que les Sixers s’imposent. Néanmoins, à Utah, on soutient Donovan Mitchell.

« On veut qu’il soit agressif, on a besoin qu’il le soit », assure Joe Ingles. « Je lui ai dit pendant un des temps-mort. S’il se sent bien avec un shoot et que c’est un bon tir, alors il a besoin de le prendre. Qu’il soit à 1/20 ou 20/20 au shoot, peu importe. Il est notre joueur principal, c’est son style. Il est agressif. Il ne doit pas trop réfléchir, ni penser que c’est sa faute si on a perdu. Cela doit être le cadet de ses soucis. »

Quin Snyder, lui, avance la thèse de l’accident même si son joueur affiche 33% de réussite sur les quatre derniers matchs.

« On sait qu’au fond de lui, il veut jouer juste et être collectif », a réagi le coach du Jazz. « Il faut qu’il attaque. S’il ne le fait pas, il n’est pas en position de progresser. Avec le temps, il deviendra plus efficace. Ça ne se fait pas en une soirée. »

Par ailleurs, ce n’est pas totalement de sa faute s’il termine avec aucune passe décisive. Ce sont aussi ses coéquipiers qui doivent mettre dedans quand ils sont servis. Et Rudy Gobert de conclure qu’il est encore jeune.

« Sa qualité principale, c’est d’aller au cercle. Il a besoin d’apprendre à prendre la bonne décision au bon moment. Ce n’est pas facile. La NBA, c’est compliqué, c’est une ligue difficile. Il apprend. »