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Trente franchises, trente questions : le triplé ou le péché d’orgueil pour les Warriors ?

Jusqu’à la reprise des entraînements, Basket USA vous propose d’étudier la free agency des 30 franchises NBA à travers une interrogation majeure. Quel sera le rôle de LeBron James aux Lakers ? Comment les Wizards utiliseront Dwight Howard ? Le Jazz peut-il faire mieux sans recrue ? Etc.

Bis repetita ! Un an après avoir renoué avec le titre grâce à l’aide bienvenue de Kevin Durant, les Warriors ont récidivé et glané une seconde bague de suite, la troisième en quatre ans. L’été n’a pas gâché la fête, le noyau dur est de retour et si quatre joueurs ne reviendront pas – David West (retraite), Zaza Pachulia (Pistons), JaVale McGee (Lakers) et Nick Young (dans l’attente d’un contrat) – la franchise de la Baie s’est vite consolée et peut aspirer, comme chaque année maintenant, à garder la main sur le trophée Larry O’Brien.

Etat des lieux

Qui l’eut crû ? Deux ans après avoir mis la main sur Kevin Durant, Bob Myers a encore réussi un énorme coup avec la signature pour un an de DeMarcus Cousins. C’est le pivot lui-même qui est à l’origine du contact, déterminé à faire taire les mauvaises langues, dubitatives sur sa capacité à retrouver son plus haut niveau après une rupture du tendon d’Achille. Pour ne rien gâcher : le joueur s’entend à merveille avec ses futurs coéquipiers, avec lesquels il a déjà joué, notamment au sein de Team USA (à deux reprises avec Klay Thompson, une fois avec Stephen Curry pour la Coupe du Monde 2014 et une autre avec Draymond Green lors des Jeux Olympiques 2016).

« C’est super ! Il a pu faire son choix sans se soucier de ce que les gens pensaient. C’est toujours super de voir quelqu’un prendre ce type de décision », a notamment déclaré Draymond Green à son sujet au cours de l’été.

Pour Steve Kerr, c’est une aubaine, d’autant plus que DeMarcus Cousins ne pourra pas jouer comme à son habitude. L’entraîneur a prévenu, le pivot ne sera plus la pierre angulaire de son équipe.

« Ça va nous apporter une nouvelle dimension mais je lui ai dit également qu’il allait y avoir des moments où, sur six possessions de suite, il n’allait pas voir le ballon parce que nous jouons vite et que nous shootons très vite. »

Visiblement, DeMarcus Cousins le sait mais si la nécessité d’une piqûre de rappel se présente, la proximité avec d’autres All-Stars pourrait permettre de faire passer le message plus aisément.

Enfin, les Warriors peuvent aussi se satisfaire de l’arrivée de Jonas Jerebko, très solide en tant que « role player », capable de s’écarter (on parle d’un joueur à 43% de loin en catch-and-shoot) et guère effrayé par le combat physique. En clair, un atout idéal pour le jeu des Warriors.

La lassitude des champions

Ces nouveautés pourraient permettre aux Warriors de rester éveillés. Du moins, c’est ce qu’espère le staff car on le sait, la facilité des champions en titre est aussi leur principal ennemi. À la tête d’un bilan de saison régulière presque parfait en 2016, Golden State semblait pourtant moins précis et concentré qu’au cours de la campagne précédente, celle de leur premier titre sous cette ère. Et on l’a vu en finale face aux Cavaliers : cela leur a finalement coûté un doublé. L’arrivée de Kevin Durant et le besoin de créer des automatismes les a ensuite forcés à rester concentrés et même si tout n’a pas été parfait, le titre les a récompensés.

Cette saison, l’équipe a rencontré les mêmes problèmes qu’en 2016 : trop facile, Golden State a souvent fait preuve de nonchalance tout au long de cette dernière campagne et, au bout du compte, la punition a failli tomber face aux Rockets. Mais la blessure de Chris Paul et cette faculté à allumer la machine grâce au talent les a sauvés.

Beaucoup de champions, comme Chris Bosh, ont évoqué la difficulté d’enchaîner les titres.

« Je ne crois pas qu’on ait apprécié cette saison comme les précédentes », racontait l’ancien joueur du Heat à l’issue de la saison 2014. « Il n’y avait pas de joie qui se dégageait en permanence. C’était le boulot et on l’a fait toute l’année. Les victoires nous soulageaient mais les défaites étaient comme un nuage qui flottait au-dessus de nos têtes. On le faisait parfois disparaître et puis il revenait (…). Je comprends pourquoi les gens disent que gagner trois titres d’affilée est difficile. Je le comprends désormais. Il y a tellement de choses contre lesquelles il faut se battre. C’est humain et nous sommes tous humains. Ça a été une dure et longue saison. »

C’est ainsi qu’après le dernier titre, Steve Kerr a décidé qu’il était temps de modifier la routine des champions en titre afin de réaliser l’inédit dans le basket d’aujourd’hui : une cinquième finale de suite.

« Aucune équipe majeure de l’ère moderne n’y est parvenue » a récemment rappelé le coach. « Pas les Bulls, pas les Spurs, ni les Lakers et les Celtics des années 80. Il y a une raison à cela : c’est un challenge difficile. Les étés sont de plus en plus courts, les équipes s’améliorent encore et encore. La motivation pour un premier titre est palpable au quotidien pendant la saison, et après la victoire, c’est plus dur de générer la même énergie et le même enthousiasme. Et c’est là que la créativité du coach et le leadership au sein du groupe entrent en jeu. »

Un discours que les joueurs semblent prêts à entendre, sans doute conscients de la possible lassitude engendrée par leur propre force. « C’est une autre saison et on ne peut pas juste faire un copier-coller de l’année dernière et réussir », a rappelé Stephen Curry.

Quel remède à l’ennui ?

Pour éviter le péché d’orgueil, les Warriors peuvent cependant compter sur plusieurs solutions. D’une part, tout est fait dans l’encadrement pour préserver la cohésion d’équipe : entre les repas de groupe, l’implication de chaque élément du staff, même ceux de l’ombre, un environnement joyeux, l’entente compte à Golden State. D’ailleurs, les joueurs se fréquentent en dehors du terrain, même pour des investissements financiers et si cela peut paraître anodin, ce n’est pas une évidence chez toutes les équipes titrées, encore moins dans le reste de la NBA et ce n’est pas à sous-estimer.

Pierre angulaire de cet environnement, Steve Kerr pourra aussi jouer avec ses rotations. Disons-le clairement : le bilan de la saison régulière ne sera pas une priorité et il est temps que Golden State prépare l’avenir, que ce soit en raison de la trentaine de son noyau dur ou des éventuelles implications du salary cap qui pourrait menacer l’existence à long terme du groupe. En l’absence prolongé de DeMarcus Cousins, il a déjà annoncé que ses jeunes intérieurs seraient plus sollicités.

Pour économiser Curry et Thompson, Quinn Cook pourrait également voir plus de terrain, ainsi que Patrick McCaw s’il revient (ce qui devrait être le cas). Enfin, le rookie Jacob Evans pourrait aussi être responsabilisé prématurément.

Enfin, cela passera également par le jeu : les fondamentaux ne changeront évidemment pas mais il faudra apprendre à jouer avec un pivot All-Star et scoreur, ce que Golden State n’a jamais connu, même avec Andrew Bogut. Au même titre que le pivot australien, il présente des qualités de passe qui pourraient contribuer à fluidifier encore davantage le jeu. Offensivement, il pourra probablement prendre des matchs à son compte en cas de panne des autres scoreurs. C’est en revanche défensivement que l’inconnue demeure et afin d’éviter une déconvenue, les champions en titre seront dans l’obligation de garder les pieds sur terre.

Au bout du compte, tout se profile bien pour les Warriors mais ils restent finalement leurs propres principaux ennemis. La pression existe aussi : avec un tel effectif, le titre est obligatoire. Un échec serait terrible. Mais qui souhaite vraiment parier sur cette issue ?

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