La NBA pas pressée de revendre les Hornets. Et de déménager ?

En bon avocat, Jac Sperling sait plaider des causes. Celle des Hornets lui tient à coeur. Normal, ils bourdonnent à la Nouvelle-Orléans, ville dans laquelle il est né et a grandi. C’est pour ces deux raisons que David Stern l’a nommé administrateur d’une franchise que la NBA vient de racheter. Le vice-président des Minnesota Wild (NHL) est arrivé à Big Easy, il s’est exprimé publiquement sur sa mission pour la première fois.

Pendant ce temps, la rumeur d’un déménagement à Kansas City enfle.

« J’ai passé mon enfance ici, donc que Stern fasse appel à moi est un signe de sa volonté d’oeuvrer pour le bien de la ville et des Hornets. On traverse une période difficile mais son choix d’un administrateur qui connaît la région est la preuve qu’il entend rendre le produit plus attractif encore afin de séduire des acheteurs locaux.« 

Homme de plaidoiries, Sperling maîtrise aussi la communication ad hoc. Pas besoin de savoir lire en filigrane pour comprendre le message qu’il s’est ensuite efforcé de répéter à la presse présente pour sa grande première médiatique : la NBA n’est pas pressée de revendre, elle entend d’abord remettre en vitrine un produit optimisé.

« Il est plus opportun de trouver un repreneur quand l’actif rend un rendement optimum« , assure Sperling, qui va donc rapidement voir comment accroître les revenus tirés de la billetterie et du sponsoring.

Autre urgence, s’asseoir autour de la table avec les autorités exécutives de la ville et de l’état.

« Il faut offrir au futur propriétaire le maximum de confort, et ça passe par les accords actuels futurs avec la mairie et la Louisiane », dixit Sperling.

Dossier numéro un, le bail pour la New Orleans Arena : il expire en 2014, avec une clause d’annulation unilatérale pour 2011 si la moyenne de spectateurs entre la saison passée et de la première moitié de l’actuelle est inférieure à 14 735. On va donc discuter de nouvelles modalités entre Weber (le président), Sperling et les poids lourds politiques du crû.

Pendant ce temps, une source interne à la NBA et restée anonyme confiait à un confrère de Fan House qu’un déménagement à Kansas City était quasi dans les tuyaux. Le Sprint Center n’y a que trois ans là-bas, et à l’instar d’OKC la ville et ses résidents n’attendent que ça. L’option est sérieusement envisagée par la ligue.

Si tel est le cas, Sperling est en mission plus que jamais : il faut sauver le soldat NOLA.