Privé de gros renfort, Portland va miser sur son noyau dur

L’été des Blazers n’a pas été des plus réjouissants.

Si la franchise de l’Oregon a logiquement prolongé Jusuf Nurkic pour 48 millions de dollars sur quatre ans, elle n’a pas réussi à conserver le précieux Ed Davis, qui fait les frais d’une masse salariale élevée, et n’a pas utilisé la « trade exception » de près de 13 millions de dollars, tirée de l’échange d’Allen Crabbe et arrivée à son terme le 25 juillet dernier.

Jusuf Nurkic, la meilleure option

Le moral n’est donc pas au beau fixe, mais Neil Olshey, le GM de Portland, garde le cap. Comment ? En jouant la montre, assurant que Jusuf Nurkic sera l’option adéquate pour les années à venir et que les contrats de ses deux stars Damian Lillard et CJ McCollum courent encore sur trois ans. Autant de temps pour se refaire, de son point de vue.

« On est ravi (au sujet de la prolongation de Nurkic). C’est un contrat très généreux vu la situation. Paul Allen (propriétaire des Blazers) a été super avec Nurk. Il voulait s’assurer qu’il soit heureux tout en faisant le mieux pour la franchise » a ainsi expliqué le GM des Blazers dans une longue interview diffusée sur les réseaux sociaux de la franchise. « Nurkic était free agent protégé, il avait l’opportunité de voir ailleurs pour trouver un contrat mais je crois qu’il voulait être ici et nous aussi. Les temps sont durs pour les pivots en ce moment dans la ligue, c’est une réalité. On se dirige vers un basket où les postes sont de moins en moins définis. On n’essaie pas tous d’être Golden State mais on ne va pas non plus mettre un gros pourcentage de la masse salariale sur le poste de pivot ».

Le GM rappelle d’ailleurs que Portland a conservé intact son « Big 3 » et que c’est un point positif.

« Si on regarde bien cet été, Jusuf Nurkic a signé l’un des contrats les plus lucratifs sur le marché, même si le contrat reste relativement à l’avantage de la franchise, en terme de gestion de la masse salariale et de la luxury tax. C’est aussi un contrat à long terme. De l’avoir pour les quatre prochaines années, ça nous permet de garder le noyau dur ensemble, en sachant que Damian et CJ ont encore au moins trois ans de contrat. On donne à cette équipe les meilleures chances de gagner sans entraver notre capacité sur le long-terme ».

« On a été pris au dépourvu »

La posture se défend et l’objectif de Neil Oshley est de convaincre ses fans que les venues des shooteurs Seth Curry et Nik Stauskas améliorent un effectif qui a perdu Ed Davis et Shabazz Napier. Même si la concurrence est toujours plus forte à l’Ouest et que l’intersaison en cours aurait tendance à faire reculer Portland, troisième de la conférence la saison passée (49v-33d), dans la hiérarchie.

« Il faut essayer de faire les deux (être compétitif sur le court et long terme). C’est ce qu’on a essayé de faire cet été. Honnêtement, on aurait adoré récupérer un ailier vétéran, un joueur d’impact qui aura été le 6e ou 7e joueur de notre roster. Ça n’aurait pas pu être faisable durant la free agency. Pas avec une mid-level à 5.3 millions de dollars (…). Honnêtement, on a été pris au dépourvu. On pensait que la trade exception d’Allen Crabbe aurait plus de valeur dans la ligue ».

La franchise pensait surtout avoir trouvé ce joueur en Allen Crabbe. Mais après trois années de progression, les Blazers l’avaient signé pour 74.8 millions de dollars en 2016 et se sont retrouvés contraints de l’échanger l’été suivant contre une bouchée de pain (Andrew Nicholson) pour éviter de payer la « luxury tax », clairement pas ce qu’ils avaient envisagé.

Reste à espérer pour le front office que celui-ci n’entamera pas le moral de son précieux « one-two punch », déçu du départ du précieux Ed Davis chez les Nets, pour un contrat pourtant très réduit : 4.4 millions de dollars sur un an.