Le MVP de la nuit : le PJ s’est saisi de l’affaire

On attendait James Harden ou Chris Paul, et finalement la révolte des Rockets est venu des seconds couteaux avec 68 points inscrits par le trio Gordon-Tucker-Ariza. Les trois ont eu un rôle essentiel dans la victoire de Houston, et on a choisi de mettre en valeur P.J. Tucker, le moins connu d’entre eux, et grand pote de Kevin Durant.

L’ancien défenseur des Suns et des Raptors, drafté il y a 12 ans, a confirmé cette nuit qu’il n’était justement pas qu’un défenseur, même si pour lui, ça reste la base de son jeu.

« Je dois dicter la défense. L’accent n’est pas mis sur l’attaque » insiste-t-il en conférence de presse, affublé d’une chemise improbable « achetée à Paris ». « Franchement, je ne me préoccupe jamais de mon jeu en attaque. C’est tout pour la défense. »

Garder une mentalité d’outsider

Ce qu’il oublie de dire, c’est qu’il décroche la meilleure évaluation du match (31) grâce à ses 22 pts à 8/9 aux tirs dont 5 sur 6 à 3-points, auxquels il faut ajouter 7 rbds, 4 pds et 1 int. Un match complet qui lui permet désormais d’être bien installé dans le cinq de départ de Houston, tandis que Ryan Anderson se morfond au bout du banc…

« J’adore notre cinq de départ, et peu importe qui joue. On a le sentiment que notre cinq small ball est le meilleur et je l’adore ».

Ce qu’il faut souligner aussi, c’est que P.J. Tucker n’est pas uniquement un shooteur dans le corner en fin de possession. On l’a vu cette nuit défier Draymond Green en un-contre-un, réaliser de superbes passes ou encore faire du catch-and-shoot « à la Klay Thompson ».

À l’arrivée, c’est un record en carrière en playoffs, et pour la petite histoire, son record de points sur la saison était déjà face aux Warriors…

« On est les outsiders et on doit garder cette mentalité pendant toute la série » conclut-il. « On doit garder cette méchanceté car c’est la seule manière d’avoir une chance de gagner. On doit être plus dur qu’eux. On doit jouer plus dur et plus intelligemment. »