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De l’hôpital aux demi-finales de conférence, Nikola Mirotic revit

C’est d’ores et déjà l’une des histoires fortes de la saison. Nikola Mirotic n’est pas prêt d’oublier cet exercice 2017/2018. Débuté avec les Bulls et une double fracture faciale laissée par les poings de Bobby Portis, il est en train de se conclure par une magnifique campagne de playoffs avec les Pelicans. Nikola Mirotic a presque été oublié au moment de citer les raisons de la qualification retentissante de New Orleans sur Portland au premier tour. Car outre les performances monstrueuses d’Anthony Davis ou Jrue Holiday et le retour au premier plan de Rajon Rondo, l’intérieur espagnol a lui aussi brillé.

Plutôt rare dans les médias après la bagarre sous les couleurs des Bulls, l’intérieur shooteur s’est confié au Chicago Tribune. La publication de l’Illinois est notamment revenue avec lui sur son transfert en cours de saison vers la Louisiane. Un changement d’air nécessaire, et surtout salutaire pour le Monténégrin d’origine.

« Ma famille et moi aimions Chicago. Nous étions reconnaissants pour tout ce que les Bulls nous ont donné. Nous aimions la ville, nous avions nos amis. Nous nous sentions très bien. Mais j’ai senti que c’était le bon moment pour moi de partir après ce qui s’était passé avec Portis et parce que l’équipe allait dans une direction différente. J’avais le sentiment que la franchise ne voulait pas se battre pour les playoffs avant au moins deux ans. Et je voulais être dans une équipe où il y a plus de vétérans et où on se bat pour le titre. »

« Je ne vais garder que les bons souvenirs »

Passé à autre chose, Nikola Mirotic ne garde pas de ressentiment envers son ancienne franchise. Mieux, il considère cet échange comme un deal gagnant-gagnant, qui lui profitera autant qu’aux Bulls. « Pour moi, j’ai déjà remporté ce trade », dit-il. « J’adore Chicago et son organisation. Je suis certain qu’ils vont récupérer un super joueur avec le choix de draft qu’ils ont obtenu contre moi. Nous avons tous les deux fait ce qui était le mieux pour nous. Je suis juste heureux qu’ils obtiennent quelque chose et que j’ai eu ce que je souhaitais. Nous avançons et essayons simplement de rester professionnels. »

L’international espagnol aurait pourtant bien des raisons d’en vouloir aux Bulls et en particulier à Bobby Portis. Son ancien coéquipier l’avait écarté durant 23 rencontres, le temps de soigner les conséquences de ses coups. À son retour à la compétition, Nikola Mirotic avait alors dû, tant bien que mal, cohabiter avec son coéquipier.

Pourtant, si le joueur reconnaît volontiers que ce n’est pas « un très bon moment à évoquer », il préfère se focaliser désormais sur son présent et laisser cette affaire derrière lui.

« Bobby n’était probablement pas très heureux. Nous faisons tous des erreurs. Comme il l’a dit durant ses excuses, il a fait une erreur. Et je ne vais garder que les bons souvenirs. Nous avons surmonté cette situation en jouant. Quand je suis revenu, nous avons commencé à gagner et nous jouions tous les deux bien. Croyez-moi quand j’ai dit que j’avais pardonné à Bobby. Je ne suis pas là pour le juger, ni pour retirer ce que j’ai dit. Je vais bien et j’essaie de me concentrer à jouer mon meilleur basket. Juste de profiter de cet excellent moment. »

La Nouvelle-Orléans, le cocon idéal

Nouveau maillot, nouvelle équipe et même nouveau style la barbe rasée, Nikola Mirotic repart sur de nouvelles bases, les meilleures. Déjà très bon en saison régulière, il a encore haussé son niveau de jeu contre les Blazers lors du premier tour (18.3 points à 57% au tir et 9.5 rebonds), mettant au supplice ses adversaires directes par sa capacité à écarter le jeu à côté d’Anthony Davis. Les conditions sont toutes réunies pour le voir à nouveau tout sourire, surtout depuis qu’il a retrouvé Rajon Rondo, avec qui il s’entend particulièrement bien depuis le passage du meneur à Chicago la saison passée.

« Je me sens très confiant en moi-même en ce moment », se réjouit-il. « Nous avons une excellente cohésion. Et je pense que je collais très bien avec ce type de basket plaisant que nous voulons jouer, notamment avec Rondo, à courir, à se trouver les uns les autres en transition. Tout le monde, Jrue Holiday par exemple, rend mon jeu plus facile. Les gens font attention à nous désormais. »

Nul doute que Nikola Mirotic préfère en effet entendre parler de lui avec ces Pelicans performants que pour la case faits divers de la ligue lors de son époque Bulls.

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