Damian Lillard avoue son impuissance face à la défense des Pelicans

« Ils ont bien défendu et on a fait un de nos pires matchs de l’année. C’est une mauvaise combinaison. »

Terry Stotts aurait pu tourner sa phrase différemment à l’issue de la claque reçue à New Orleans la nuit dernière : « On a fait un de nos pires matchs de l’année car ils ont bien défendu ».

« Je n’avais jamais vu des pertes de balle comme celles qu’on a faites, c’était un peu ahurissant » confie aussi l’entraîneur à l’Oregon Live. Là encore, la faute à cette défense acharnée des Pelicans, notamment sur les extérieurs avec Rajon Rondo, Jrue Holiday et Solomon Hill. Face à eux, C.J. McCollum n’a pas pu faire mieux que 22 points à 9/16 aux tirs quand Damian Lillard atteignait péniblement les 20 points à 5/14.

« Quand rien ne va, qu’ils rentrent leurs tirs et que leur public est à fond, le match est de plus en plus compliqué et c’est de plus en plus dur de croire que nos systèmes vont fonctionner » avoue Dame. Quand La Nouvelle-Orléans a remporté 36-20 le premier quart, le match était déjà presque plié vu le sentiment d’impuissance qu’évoque le meneur, encore une fois étouffé par la défense adverse : après ses 7 balles perdues du Game 2, il a laissé le ballon aux Pelicans 8 fois hier !

« C’est une défense différente de ce que j’ai pu voir tout au long de ma carrière »

« D’habitude, quand je dépasse mon défenseur, l’intérieur s’en va. Là c’est probablement la première fois que l’intérieur reste, que mon défenseur vient et qu’ils me forcent à rendre le ballon. C’est une défense différente de ce que j’ai pu voir tout au long de ma carrière. Ce sont deux à trois couches de défense. »

Et dire que ces 20 points constituent son meilleur total sur les trois rencontres, bien loin des ses 30.5 unités de moyenne sur les 25 derniers matchs de la saison régulière.

Avec ses 18.3 points à 39% aux tirs et 33% à 3-points sur la série, le triple All-Star est le symbole d’une dynamique collective déréglée par une série de quatre défaites de suite en fin de saison régulière, et désormais réduite en miettes.

« Je pense que ce qui compte, c’est la façon dont tu joues en arrivant en playoffs » tente-t-il d’expliquer. « On jouait notre meilleur basket puis on a eu un coup d’arrêt juste avant de rentrer dans les playoffs. Et c’est quand eux ont commencé à jouer leur meilleur basket. Je pense que ça compte. Quand tu arrives en playoffs, tu dois être en forme et comprendre que c’est toute la saison qui est en jeu. Sur ce point, ils nous ont battu. »

Menés 3-0, les Blazers espèrent retrouver ce sens de l’urgence et sauver l’honneur pour ramener la série à Portland. Sous peine de grosse désillusion dans l’Oregon.